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C1/Bayern-Real: le beau cadeau de départ de Xabi Alonso

10 avril 2017, 14:42

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C1/Bayern-Real: le beau cadeau de départ de Xabi Alonso

Cinq saisons à Madrid, trois à Munich! Xabi Alonso, 35 ans et qui raccrochera à la fin de la saison, ne pouvait rêver mieux qu'un choc entre le Bayern et le Real en Ligue des Champions pour ses derniers mois sur les terrains. 

«Whaou, ça va être un beau quart de finale entre deux équipes historiques», s'est exclamé l'Espagnol en prenant connaissance du tirage au sort. «C'est peut-être le tirage le plus compliqué», a-t-il admis, «mais pour moi c'est évidemment un match particulier. Je suis heureux de pouvoir jouer encore une fois à Madrid, même si je sais aussi qu'au Bernabeu, c'est toujours difficile».

Le champion du monde et double champion d'Europe avec l'Espagne -- il compte 114 sélections -- a pourtant tout connu. Y compris la Ligue des champions, qu'il a gagnée deux fois, avec Liverpool en 2005 (battant en finale l'AC Milan alors entraîné par Carlo Ancelotti, son coach au Bayern), puis avec le Real Madrid en 2014 (entraîné par... Ancelotti).

Sa victoire avec Liverpool, au terme d'une finale historique où les Reds avaient remonté un retard de trois buts pour s'imposer aux tirs au but (3-3, 3-2 tab), restera «dans la légende du football», a-t-il confié récemment en conférence de presse, non sans adresser un clin d'oeil un peu provocateur à Ancelotti.

Avant de raccrocher les crampons à la fin de la saison, le Basque se verrait bien égaler le record du Néerlandais Clarence Seedorf, seul joueur à ce jour à avoir soulevé trois fois la "coupe aux grandes oreilles" avec trois clubs différents (Ajax 1995, Milan AC 2003 et 2007, et Real Madrid 1998).

«Dieu des choses simples»

Joueur le plus âgé au sein de l'effectif pléthorique du Bayern, sera-t-il titularisé contre le Real? Ancelotti, cette saison, lui a fait jouer tous les matches importants lorsqu'il était disponible. 

En numéro 6, essuie-glace devant sa défense, Alonso est un formidable récupérateur de ballons et surtout une plaque tournante qui oriente et organise. On lui reproche parfois de ralentir le jeu du Bayern, mais ses passes millimétrées de 40 m et ses diagonales ont été à l'origine d'un nombre incalculable de buts en contre-attaque.

«Un Dieu des choses simples, avec la sérénité d'un maître zen», a écrit un jour un journal allemand, pour glorifier ce joueur majeur des grandes années du Bayern, avec lequel il a remporté deux championnats et une coupe d'Allemagne, et joué deux demi-finales de Ligue des champions.

Le «maître zen» est aussi doté d'un physique hors du commun. Solide comme un roc, il n'est quasiment jamais blessé. Et s'il a manqué quelques matches cette saison, c'est parce qu'Ancelotti le ménage de temps à autre, respectueux de son âge et soucieux de l'avoir toujours en forme dans les grands rendez-vous.

Début mars, le joueur formé à la Real Sociedad (premier contrat pro en 1999!) a annoncé sa fin de carrière d'un tweet mélancolique, qui sied bien à sa modestie: «Lived it. Loved it. Farewell Beautiful game» («Je l'ai vécu, je l'ai aimé, au revoir jeu magnifique»).

«Je n'aurais jamais pensé faire une si grande carrière», a-t-il encore avoué, «et j'espère qu'il y aura encore un petit plus...»

Le «jeu magnifique», reconnaissant, pourrait bien lui offrir quelques cadeaux de départ somptueux d'ici au mois de juin, sous forme d'un championnat d'Allemagne, voire d'une coupe et, pourquoi pas, d'une dernière Ligue des champions. A condition de passer l'obstacle du Real Madrid.