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Diven Sabapatee, la vie en peinture

10 avril 2017, 16:35

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Diven Sabapatee, la vie en peinture

Qui ne s’est jamais arrêté devant la fresque murale du MV Benita échoué sur les récifs ? Ou encore sur cette scène d’une île Maurice de létan lontan : un coupeur de canne, une charrette tirée par des bœufs ? Ce qu’elles ont en commun : elles sont les œuvres de Diven Sabapatee.

C’est d’ailleurs majoritairement à travers les peintures murales que ce natif de Souillac, âgé de 52 ans, arrive à gagner sa vie. L’an dernier, les murs de plusieurs centres communautaires et sociaux ont pris vie grâce à lui, à L’Escalier et Case-Noyale notamment.

Nous l’avons rencontré à son domicile. Nous n’avons pas eu besoin d’indication. Impossible de passer à côté de sa maison. Elle est une explosion de couleurs parmi les autres résidences du quartier. Le mur est bariolé de différentes teintes, reflétant un métissage des cultures. La madone allaitant son bébé côtoie le soldat en treillis, le tigre Tamil et un message écrit en chinois. «Il signifie home sweet home», explique Diven Sabapatee entre deux coups de pinceaux, le short maculé de peinture.

Et la madone, monsieur le peintre ? «La madone est une image qui m’a de tout temps fasciné. J’aime particulièrement celle sur laquelle je travaille, qui est du style renaissance.» Diven Sabapatee est actuellement affairé à retoucher les peintures qui rendent son chez-lui aussi spécial.

L’artiste de 52 ans explique que la madone l’a toujours fasciné.

«Depuis l’enfance je savais que je serais peintre.» Et bien que la vie lui ait fait faire un détour par l’usine et l’établissement sucrier, l’intuition de ce natif de Souillac ne l’a pas trompé. Donnez-lui un mur, des canevas, du papier ou tout autre support, de la peinture et Diven Sabapatee vous peindra ce que vous souhaitez.

Quand il ne peint pas des fresques murales pour gagner sa vie, l’homme laisse libre cours à son imagination sur le canevas qu’il vend, particulièrement aux touristes. «J’aime travailler avec de la peinture à l’huile, au couteau», dit ce natif de Souillac, qui avoue avoir un faible pour la mer et les rivières. «Les falaises de Gris-Gris, les cours d’eau, la mer sont depuis toujours nos baz et souvent j’y capture des scènes mémorables», poursuit le peintre, en nous montrant une peinture de deux hommes avec leurs casiers sur les récifs.

La peinture est chez lui un don de la nature. «J’ai toujours aimé le dessin. Au collège, j’en ai aussi pratiqué. Et je savais, dans mon esprit, que c’était soit être peintre, soit être policier.»