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Curepipe: l’ADSU débarque chez lui, il atterrit à Brown-Séquard

31 mars 2017, 18:00

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Curepipe: l’ADSU débarque chez lui, il atterrit à Brown-Séquard

Elle a porté plainte auprès de la Commission des droits de l’homme. Corine Verloppe ne décolère pas depuis que des limiers de la brigade antidrogue ont perquisitionné son domicile. Car cet épisode a grandement affecté son fils, qui est âgé de 19 ans. «Il a dû subir un traitement à l’hôpital Brown-Séquard.»

Les faits se sont produits vendredi dernier. L’habitante de la rue André Martial, à Curepipe, raconte que des éléments de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) ont débarqué chez elle, muni d’un mandat de perquisition. Sauf que le mandat en question, elle a à peine eu le temps de le lire. à ses dires, les officiers auraient menacé de faire preuve de violence envers son fils.

Ils avaient, en fait, intercepté ce dernier avant de le laisser partir et de débarquer à son domicile. Selon Corine Verloppe, son fils se trouvait dans la rue à ce moment-là. «Ils l’ont intercepté, lui ont demandé s’il avait de la drogue sur lui et l’ont fouillé devant la foule qui s’était massée !»

Lorsque le jeune homme est rentré, les officiers de la brigade antidrogue étaient toujours sur place. «Il était paniqué. Il ne comprenait pas la raison pour laquelle l’ADSU fouillait sa chambre.» N’ayant rien trouvé de compromettant, les officiers sont repartis. Mais le jeune homme était, lui, en état de choc.

«Il s’est mis à crier, pleurer. Le soir, il est tombé malade. On a dû l’emmener à l’hôpital psychiatrique Brown-Séquard, raconte sa mère. Il me disait : ‘Maman, il y a quelqu’un qui vient chez nous’, alors que ce n’était pas le cas. Il se comportait de façon bizarre et dormait mal.» De confier que son fils ne mange plus depuis cette perquisition. Il craint une nouvelle visite de la brigade antidrogue. Le prochain rendez-vous de leur fils à l’hôpital psychiatrique est prévu pour le 13 avril.

Devant cette situation, la famille a décidé de porter plainte, en présence de leur homme de loi. Corine Verloppe a notamment souligné ne pas avoir eu accès à une copie de la perquisition.

Sollicitée pour une réaction, une source proche du dossier confie que l’unité n’a fait que son travail : elle avait eu des informations selon lesquelles le jeune homme serait en possession de drogue. D’insister : «Elle se devait d’effectuer cette perquisition, pour avoir confirmation.»

Une publication du quotidien BonZour!