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Journée mondiale - L’allaitement: un acte qu’il faut encore promouvoir

28 mars 2017, 18:18

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Journée mondiale - L’allaitement: un acte qu’il faut encore promouvoir

L’allaitement maternel sera célébré demain, mercredi 29 mars, au niveau mondial. Si cet acte est a priori naturel, il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de le promouvoir.

Avec les récentes études, la liste des bienfaits de l’allaitement n’en finit pas de s’allonger. Cet acte aiderait ainsi à rendre les enfants plus résistants aux infections et les protégerait contre les allergies. L’allaitement pourrait également jouer un rôle dans la protection contre l’obésité et le diabète, entre autres. Mais malgré tous les avantages que cet acte comporte, de nombreuses mamans hésitent encore à donner le sein à leur nouveau-né.

«Les mamans veulent essayer l’allaitement mais bien souvent, elles n’arrivent pas à le faire sur le long terme et exclusivement », explique la pédiatre Radhika Jagatsingh-Beehuspoteea. Plusieurs raisons sont avancées pour l’expliquer. Le premier facteur serait le travail. En effet, si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande que bébé soit allaité exclusivement durant les premiers six mois de sa vie, leur maman doit reprendre le travail trois mois après l’accouchement. La maman étant éloignée de son bébé et la fatigue ou le stress occasionné par le travail fait qu’elle ait tendance à stopper l’allaitement. La pédiatre explique aussi que les mamans ne sont pas suffisamment informées. En effet, même si la maman n’est pas à proximité de son bébé, elle peut toujours tirer son lait, le conserver au réfrigérateur afin qu’une tierce personne le lui donne. Elle estime aussi que toutes les mamans ne connaissent pas les bienfaits de l’allaitement. Enfin, selon la pédiatre, donner le sein ne serait pas à la mode. Les mamans ne parleraient pas des bienfaits de l’allaitement entre elles et ne s’encourageaient pas mutuellement.

Acte naturel

Pour contrer cette tendance, le Dr Radhika Jagatsingh- Beehuspoteea rappelle qu’il est important «de rassurer et de soutenir la maman» après l’accouchement. Le soutien doit venir non seulement de son médecin traitant mais surtout de ses proches, qui doivent lui rappeler les bienfaits de l’allaitement et l’encourager à pratiquer cet acte. D’un autre côté, la doctoresse explique «qu’il faut légiférer pour qu’il y ait des espaces spéciaux aménagés au travail où la mère peut aller retirer son lait et le conserver. Il serait important de mettre sur pied un lactarium à Maurice (NdlR : centre de collecte et de distribution de lait maternel)». Enfin il serait primordial que les mamans aient plus facilement accès à des informations médicalisées, qui pourraient leur expliquer en détail l’importance et l’impact de l’allaitement sur leur bébé autant que sur elles.

Si certaines femmes atteintes de malformations mammaires ne peuvent allaiter, l’allaitement est un acte naturel et toutes les femmes devraient pourvoir le faire. Mais puisque cette technique fait fuir de nombreuses mamans, la pédiatre explique que certaines optent pour des substituts de lait maternel. Dans ce cas, la substitution se fait progressivement. Le fait de «savoir qu’il existe des substituts rassurent les parents», explique la pédiatre, avant de souligner qu’il existe «de plus en plus d’enfants intolérants au lait de substitution».

Si vous avez des a priori par rapport à l’allaitement, il convient de demander conseil à votre médecin traitant et surtout n’hésitez pas à vous renseigner auprès de sites dédiés à l’allaitement. Et comme diraient certaines, l’essayer, c’est l’adopter.