Publicité

Rivière-du-Rempart: les élèves ne décolèrent pas devant l’état de la Ramsoondar Prayag SSS

27 mars 2017, 17:40

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Rivière-du-Rempart: les élèves ne décolèrent pas devant l’état de la Ramsoondar Prayag SSS

Le collège Ramsoondar Prayag SSS était le mois dernier sous les projecteurs. La raison étant le ras-le-bol des élèves devant «l’état déplorable» de l’établissement. Ces jeunes n’avaient d’ailleurs pas manqué de faire entendre leur voix. Après leur manifestation, l’administration de l’école et,surtout, les cadres du ministère de l’Éducation et de la zone avaient donné l’assurance que des travaux de rénovation auraient lieu. Effectivement, certains travaux ont été réalisés. Mais, selon les élèves, c’est du colmatage des dégâts qui a été fait, du «maquillage». Vu que la situation reste inchangée, une seconde manifestation est prévue.

Les élèves, très remontés contre ce statu quo et ce qu’ils considèrent comme un manque de respect à leur égard, ont fait parvenir une série de photos à la rédaction de l’express. Des clichés qui donnent un aperçu de l’intérieur de l’école. Ces photos montrent des accumulations d’eau dans des couloirs de l’école, des murs sales et couverts de moisissures, un carrelage cassé et en mauvais état, l’omniprésence de pigeons, qui ont fait leurs nids dans le plafond du gymnase et des tables et chaises brisées et d’autres débris qui pourrissent dans un coin d’une grande salle. Ajouté à cela, les salles de classe manquent d’éclairage. Bref, une longue liste de récriminations. Un laisser-aller confirmé par des membres du personnel enseignant qui, pour des raisons évidentes, tiennent à leur anonymat.

Et pourtant ces problèmes ont été discutés lors de la manifestation qui a eu lieu dans l’enceinte de l’école en février. «Nous sommes à bout et nous n’en pouvons plus», s’exclament ces étudiants. Il ne leur reste pas beaucoup d’années pour terminer leur scolarité. Mais ils pensent aux élèves qui leur succéderont et ils refusent que les plus jeunes héritent d’un «environnement pourri.

Manque d’infrastructure

«Nous ne pouvons plus travailler dans une école sale et malpropre où il n’y a aucune hygiène et surtout où les infrastructures sont délabrées», lance un des élèves. «Nous utilisons le gymnase au quotidien pour diverses activités mais la toiture de cette grande salle est remplie de pigeons. Il y a une odeur nauséabonde qui y règne en permanence, le sol est défoncé par endroits et de plus, tous les vieux meubles sont rangés dans un coin. C’est risqué pour les élèves», explique un porte-parole des élèves.

Ils ajoutent que pendant plusieurs jours, leurs salles de classe ont été privées d’électricité et de ce fait, les ventilateurs ne tournaient pas. Et en l’absence de lumière, les élèves ont du mal à étudier. «Même les couloirs sont sombres car il y a un manque d’éclairage. Les élèves et les enseignants trébuchent régulièrement dans les escaliers», raconte un autre.

Selon ces jeunes, après qu’ils ont manifesté leur colère le mois dernier, des travaux ont été réalisés à l’école mais c’était pour «maquiller» les dégâts. «Un des bâtiments a été repeint et quelques fenêtres en aluminium ont été aménagées, c’est tout.» À part cela, rien n’a changé.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est que pendant plusieurs jours, il n’y avait pas d’eau courante dans les toilettes. «Essayez d’imaginer autant d’élèves dans une école avec des toilettes sans eau courante pendant plusieurs jours ! Les cadres administratifs de l’école ont demandé aux enseignantes de demander l’autorisation à la rectrice d’aller faire leurs besoins dans les toilettes du centre commercial, situé à côté de l’école», déplore un adolescent. Pourtant, selon les élèves, il y a environ un an, une somme de Rs 68 millions a été votée pour la rénovation de l’école. Mais l’exercice n’a jamais démarré. «Les représentants d’une organisation non gouvernementale qui ont pour mission de veiller à la protection et à l’encadrement des enfants sont venus à l’école et dans leur rapport, ils ont demandé de fermer l’école en raison de son état d'insalubrité», ajoute un autre élève.

Selon ces jeunes, cette situation de laisser-aller et des infrastructures qui laissent à désirer a un impact direct sur leurs performances scolaires. «Comment voulez-vous que les élèves apprennent dans un tel environnement ?» Pour eux, cette situation est «inacceptable», surtout que cette école aura  à mettre en place le programme du nine-year schooling l’an prochain.

L’express a tenté à plusieurs reprises de mettre la main sur la rectrice du collège pour aborder toutes ces questions. Elle n’a jamais retourné nos appels. Des membres du personnel, qui ont confirmé les dires des élèves à propos de l’état de l’école, ont déclaré que des inspecteurs affectés à la zone éducative ont visité le collège, vendredi. «Ces inspecteurs ont fait le tour de l’école à plusieurs reprises. On aurait dit qu’ils faisaient un constat.» Quoi qu’il en soit, si la situation ne s’améliore pas, la rectrice aura à gérer une nouvelle manifestation.