Publicité

Laura Georges, la folle semaine de «madame la secrétaire générale» de la FFF

26 mars 2017, 18:34

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Laura Georges, la folle semaine de «madame la secrétaire générale» de la FFF

Un 'Clasico' à Marseille, un choc européen à Munich face au Bayern, et surtout un tout nouveau poste de secrétaire générale de la Fédération de football (FFF): c'est une semaine pas comme les autres qu'a vécu la défenseure du PSG Laura Georges, que Noël Le Graët présente comme «la grande dirigeante de demain».

Un blouson aux couleurs de son club, des chaussures à la mode, un léger boitement et la mine fatiguée après le match perdu à Munich (1-0) malgré ses interventions pleines d'autorité: rien ne distingue l'expérimentée Laura Georges de ses équipières, jeudi soir alors qu'elles attendent leur vol retour pour Paris, après le quart de finale aller de Ligue des champions féminine. 

Et pourtant. Même si elle était absente lors de l'élection du nouveau comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) samedi dernier, pour cause de 'Clasico' disputé - et perdu - à Marseille (2-0), Laura Georges est depuis ce jour la nouvelle secrétaire générale de l'instance fédérale. C'est-à-dire la N.3 du comité exécutif de la FFF, le gouvernement du football français. 

C'est Noël Le Graët, intarissable au sujet de l'internationale (176 sélections), qui a eu cette inspiration. «C'est une fille très cultivée, qui a fait des études aux Etats-Unis, elle s'exprime bien, elle a envie de s'impliquer dans les affaires fédérales», avait-t-il énuméré lors d'un entretien à l'AFP, à propos de la native des Yvelines, dont il loue «la gentillesse et la culture». 

L'élection remportée, voilà donc Laura Georges, qui avait selon Le Graët demandé et obtenu le feu vert de son club et de son entraîneur avant d'accepter le poste, propulsée dans le monde parfois périlleux des instances fédérales. 

Elle l'a d'ailleurs déjà appris à ses dépends puisque sa double casquette lui a valu d'être prise pour cible, au cours de la campagne pour la présidence de la FFF, par le principal challenger de 'NLG', Jacques Rousselot. 

«Je veux une fédération transparente sans conflits d'intérêts, avec des colistiers qui s'investissent totalement. Comment imaginer par exemple une secrétaire générale de la FFF à temps très partiel, salariée d'un des principaux clubs du championnat», avait-il notamment balancé. 

A la veille du choc européen contre le Bayern Munich, la défenseure, sous contrat avec le PSG jusqu'en 2018, a répondu avec agacement à une question sur sa nouvelle fonction: «Je sais que beaucoup de gens parlent. (...) Je fais ce que j'ai à faire, comme j'ai toujours fait ce que j'avais à faire, quand j'étais joueuse et étudiante, quand j'étais internationale, joueuse aux Etats-Unis, ambassadrice à l'UEFA...» 

«Aujourd'hui, je suis avec le Paris SG, je me prépare pour la Ligue des champions», avait-elle encore expliqué. «Demain je serai peut-être a la fédération sur un temps de repos, et ensuite j'irai a l'entraînement comme tout le monde». 

Il n'y a rien de mieux 

En fait, a expliqué à l'AFP la nouvelle vice-présidente de la FFF Brigitte Henriques, ces premières années entre club et fédération vont permettre à la joueuse de se familiariser avec le poste. «Dans l'immédiat, comme elle va jouer encore un peu, elle va prendre deux ou trois dossiers afin de pouvoir les mener avec efficacité», a exposé l'ancienne titulaire du poste, ravie de servir de «mentor». 

«Elle doit déjà s'imprégner du fonctionnement de la fédération, et ça prend un petit peu de temps», a encore expliqué Brigitte Henriques, qui loue elle aussi une future «très, très bonne secrétaire générale». 

Noël Le Graët, lui, se montre compréhensif: «je lui demande de jouer au foot le plus longtemps possible parce qu'il n'y a rien de mieux», avait-il confié à l'AFP. «J'espère qu'elle jouera jusqu'à 35, ou 36 ans si elle veut, ce dont je suis sûr c'est qu'elle sera la grande dirigeante de demain.»