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«Pris de court»: un thriller familial porté par Virginie Efira, l'actrice qui monte

26 mars 2017, 11:02

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«Pris de court»: un thriller familial porté par Virginie Efira, l'actrice qui monte

Virginie Efira est une actrice qui monte: présente à Cannes l'été dernier pour deux films, «Victoria» et «Elle», la voici à l'écran mercredi dans «Pris de court», combative dans un thriller où elle incarne, comme souvent s'amuse-t-elle, une «mère de famille».

«Mère de famille, j'ai l'impression que je le suis pratiquement tout le temps!» lance-t-elle en riant. «En même temps, j'ai 39 ans, donc c'est assez logique!»

Elle est comme ça, Virginie Efira: directe, sans chichis, le sourire facile dans un visage lumineux, l'air mutin.

Longtemps, le cinéma lui a réservé des rôles dans les comédies romantiques («L'amour c'est mieux à deux», «La Chance de ma vie», «20 ans d'écart», «Le Goût des merveilles»...).

«Même dans les comédies rigolotes, j'étais souvent mère de famille célibataire», s'amuse l'actrice belge, naturalisée française depuis peu.

Dans «Pris de court» d'Emmanuelle Cuau, elle est la mère de deux garçons, dont un ado pas facile, Paul. La petite famille doit déménager après la mort du père pour s'installer à Paris, où Nathalie (Virginie Efira) a décroché un travail dans une joaillerie.

Mais le matin même où elle doit débuter, la bijouterie l'informe qu'un autre candidat a été retenu. Effondrée, Nathalie n'ose pas l'annoncer à ses garçons, que le déménagement contraint à une adaptation délicate, et s'enfonce dans le mensonge.

Un jour, Paul la voit dans le café où elle a pris un job de serveuse, faute de mieux. Un fossé se creuse alors entre la mère et le fils, happé dans un trafic de drogue.

«Elle dissimule sa situation à ses enfants par égard pour eux et ça crée une forme de rupture dans leur intimité. Trop d'égard tue l'amour», constate-t-elle.

Nathalie va se retrouver complice d'un cambriolage pour sauver Paul, acculé par les trafiquants à verser une somme fabuleuse. «Ce qui est assez joli, c'est l'idée du courage qu'elle se découvre, qu'on ne peut pas déterminer à l'avance», explique Virginie Efira. Le spectateur suit cette petite famille profondément émouvante à travers le monde dangereux du trafic de drogue.

'Un amour impossible'

Pour Virginie Efira, la suite est déjà en route, avec un film dont le tournage débute en mai, «Un amour impossible», d'après le roman de Christine Angot. Elle jouera le rôle de Rachel, la mère de Christine, et Niels Schneider celui du père dans cette autofiction tournée par Catherine Corsini.

Le livre de Christine Angot est déjà porté au théâtre, avec Bulle Ogier dans le rôle de la mère, à l'Odéon-Ateliers Berthier. Virginie Efira est allée voir la pièce et assure que «le film sera très différent», faisant plus de place à l'histoire d'amour entre la mère et le père incestueux de Christine.

L'actrice enchaînera ensuite avec «Continuer», d'après le roman de Laurent Mauvignier: une mère (encore!) emmène son fils ado en difficulté dans les splendeurs sauvages du Kirghizistan.

Cette fois, le projet est venu d'elle: «J'avais lu le livre et j'ai eu envie de le tourner, c'est moi qui suis allée le proposer à Joachim Lafosse» le réalisateur belge de «L'économie du couple» et «A perdre la raison», dit-elle.

«Ca, je me le suis autorisé grâce à Victoria, je n'aurais jamais osé il y a un an», assure-t-elle. «Victoria», son premier vrai grand rôle, celui d'une avocate en pleine crise personnelle, a été un déclencheur dans sa carrière. Le film de Justine Triet, présenté en ouverture de la Semaine de la critique à Cannes, a reçu un très bon accueil et attiré plus de 650.000 spectateurs.

«J'ai besoin d'un regard qui m'autorise à faire les choses», souligne l'ex-présentatrice de la «Nouvelle Star» sur M6.

Si on note qu'elle excelle dans les rôles graves, après avoir souvent brillé dans les comédies, elle tempère: «C'est pas la carrière d'Isabelle Huppert pour autant!» Isabelle Huppert avec qui elle a joué dans «Elle» de Paul Verhoeven.