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Rugby: six joueurs du FC Grenoble, en garde à vue après une plainte pour viol

22 mars 2017, 16:36

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Rugby: six joueurs du FC Grenoble, en garde à vue après une plainte pour viol

 

Six rugbymen du FC Grenoble (Top 14) ont été placés mercredi en garde à vue et étaient entendus à l’Hôtel de police de Grenoble à la suite d’une plainte pour viol d’une jeune femme à Bordeaux, au lendemain d’un match Bordeaux-Bègles - Grenoble le 11 mars, a-t-on appris auprès du Parquet bordelais.

Les six joueurs - deux Irlandais, deux Néo-Zélandais, un Australien, un Français - étaient arrivés mercredi à 08H40 à l’Hôtel de police de Grenoble, a constaté un journaliste de l’AFP. Trois joueurs sont entrés accompagnés d’avocats, trois autres sont arrivés seuls par l’arrière du bâtiment.

Ils étaient entendus dans le cadre d’une enquête de flagrance par des policiers de la Sûreté judiciaire de la Brigade de protection des familles de Bordeaux rendus sur place, a-t-on précisé de source proche de l’enquête. Les auditions devraient durer jusqu’à demain jeudi.

Les joueurs entendus sont le pilier irlandais Denis Coulson et son compatriote trois-quart centre Chris Farrel, le deuxième ligne australien Peter Kimlin, les 3es lignes néo-zélandais Rory Grice et Dylan Hayes, le talonneur français Loïck Jammes, selon des journalistes sur place. ​

Le président-délégué du FC Grenoble, Michel Martinez, a par ailleurs été entendu mercredi matin comme témoin pendant environ deux heures, d’après le quotidien Dauphiné Libéré. D’autres dirigeants et joueurs du club isérois devaient être auditionnés dans les prochaines heures, également en tant que témoins.

L’enquête a été déclenchée à la suite d’un dépôt de plainte le 12 mars d’une jeune femme dénonçant des faits de viol contre des joueurs grenoblois, qu’elle avait rencontrés en boîte de nuit après leur défaite (14-46) contre le club girondin de l’UBB le 11 mars.

Vendredi, le FC Grenoble avait annoncé avoir mis à pied, «à titre conservatoire», les joueurs visés par l’enquête, afin «d’éviter tout amalgame entre cette enquête, qui relève de comportements individuels et privés, et le FC Grenoble Rugby». Le président du club, Eric Pilaud, avait indiqué la semaine dernière que des joueurs concernés s’étaient «confiés en donnant leur version». Il avait rappelé qu’il «respecte la présomption d’innocence», ajoutant que «si les faits sont avérés, c’est répugnant, inacceptable» et que le club en tirerait les conséquences.

Selon France Bleu Gironde, qui avait révélé l’information, la jeune femme ayant porté plainte avait indiqué avoir rencontré le samedi 11 mars plusieurs joueurs grenoblois, après leur match contre l’UBB. Au cours de la soirée, certains d’entre eux l’auraient emmenée dans un hôtel où elle aurait été violée.

Grenoble, avant la 22e journée samedi 25 mars et son match à domicile contre Castres, est menacé par la relégation en Pro D2: le club occupe l’avant-dernière place du classement du Top 14, à 11 points du premier club non-relégable, le Stade Français, qui, de plus, a joué un match en moins.