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Comité manufacturiers-gouvernement: des discussions qui mèneront à des propositions budgétaires

3 mars 2017, 11:42

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Comité manufacturiers-gouvernement: des discussions qui mèneront à des propositions budgétaires

Le comité mixte devrait se rencontrer cette semaine. Les membres parleront, entre autres, des entreprises orientées vers le marché local.

Les discussions entamées au sein du comité mixte institué par le ministère de l’Activité économique, de l’Entreprise et des Coopératives avec des opérateurs du secteur manufacturier devraient mener à des propositions concrètes dans le cadre du Budget 2017-2018. C’est ce que souligne l’Association of Mauritian Manufacturers (AMM) qui siège sur ce comité. Lancée pour  la première fois en janvier de cette année, la troisième réunion du comité mixte devrait avoir lieu d’ici la fin de cette semaine.

La deuxième rencontre du comité a eu lieu le 7 février. Il était composé de différentes instances gouvernementales liées aux activités  du secteur, à savoir le département de commerce international du ministère des Affaires étrangères, du service des douanes ou encore de la Mauritius Standards Bureau ainsi que des représentants du secteur manufacturier à travers l’AMM.

Contactée, l’association se dit très satisfaite de la mise sur pied de ce comité qui donne aux opérateurs du secteur une plateforme  où ils ont la possibilité de faire part de leurs doléances et de trouver des solutions. «Le comité est le résultat d’une volonté partagée entre le secteur manufacturier mauricien et le ministère des PME, qui est de faciliter l’activité de nos entreprises de production, rappelle l’association. Dans cette perspective, une première rencontre s’est déroulée le 8 décembre 2016, prenant la forme d’échanges libres entre le ministre Sunil Bholah et des entrepreneurs du textile, de l’agroalimentaire et de l’éclairage. L’AMM était présente pour porter la voix du secteur manufacturier mauricien, dont près de deux tiers des emplois se trouvent dans les PME.»

Inégalité et concurrence

Parmi les problèmes abordés : l’inégalité dans le level playing field avec les grandes nations industrielles, la concurrence déloyale dans le cadre des accords commerciaux régionaux ou encore le manque de contrôle sur les activités d’importation et les produits importés et une promotion insuffisante des produits mauriciens, entre autres.

L’un des dossiers prioritaires sur lesquels les opérateurs comptent mettre l’accent au cours des prochaines réunions : celui des entreprises orientées vers le marché local. Selon l’AMM, il est impératif de travailler «en bonne intelligence sans faire d’amalgame» entre les besoins de ce segment et celui des entreprises qui exportent. «Les entreprises orientées sur le marché local qui produisent à Maurice ne sont pas toutes intéressées par l’exportation. Il y a celles qui s’y préparent et celles qui ne s’y prépareront pas. Il faut donc un environnement d’affaires qui permette le maintien des emplois dans les Domestic Oriented Enterprises autant que le développement de celles visant l’exportation», souligne l’AMM.

Parlant de leur approche pour trouver des solutions au sein de ce comité, l’association des manufacturiers fait ressortir que sa priorité est avant tout d’accompagner la transformation de l’industrie locale. «Si nous voulons que nos entreprises de production soient plus compétitives, disposent d’une main-d’oeuvre mauricienne suffisante et qualifiée, innovent dans les processus de fabrication et les produits tout en étant tournées vers l’exportation, il leur faut une situation stable sur le marché domestique, car cette transformation prendra du temps», avance l’association.

Il s’agit donc pour les représentants de l’association de trouver des solutions, de concert avec le comité, afin de ramener une équité entre la production de Petit État insulaire en développement qu’est Maurice et celle des grands pays industriels. «Nous sommes profondément convaincus que c’est à travers des relations de travail directes entre secteurs privé et public, suivies dans le temps, que des solutions adaptées à la situation de l’industrie mauricienne pourront donner les moyens à nos entreprises de se développer sur le marché domestique et à l’international», ajoute l’AMM.