Wall Street hésitait jeudi peu après l’ouverture, reprenant son souffle après avoir signé la veille une nette hausse à des niveaux historiques: le Dow Jones restait presque stable et le Nasdaq perdait 0,20%.

Vers 15H00 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 0,63 point à 21.116,18 points et le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 11,92 points à 5.892,11 points. L’indice élargi S&P 500 reculait de 4,70 points, soit 0,20%, à 2.391,26 points.

Mercredi, la Bourse de New York avait signé de multiples records après un discours très bien accueilli du président Donald Trump: l’indice vedette Dow Jones Industrial Average avait pris 1,46% et dépassé pour la première fois 21.000 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, avait gagné 1,35%.

Jeudi, «la Bourse américaine évolue peu, à l’image des places asiatiques et européennes», ont résumé dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab. «Les marchés mondiaux sont en train de faire une pause après leur flambée de la veille.»

En plus du discours de M. Trump, tenu mardi soir devant le Congrès, les analystes avaient attribué cet essor à d’excellents indices sur l’activité de l’industrie à travers le monde, en Chine, en Europe comme aux Etats-Unis.

Jeudi, sur le terrain des indicateurs américains, l’actualité restait encourageante avec l’annonce d’une chute des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis au plus bas depuis près de 44 ans.

«En un mot: ouah !», a écrit Ian Shepherdson, de Pantheon Macron. «Des ajustements saisonniers ont pu jouer dans ce déclin (...) mais l’idée générale, c’est que les inscriptions au chômage sont désormais bien installées à leur plus bas niveau jamais vu en tenant compte de l’évolution de la population.

Ces chiffres vont par ailleurs dans le sens d’une hausse très prochaine des taux de la Réserve fédérale (Fed), d’autant que ses responsables multiplient actuellement les propos laissant entrevoir un tel resserrement dès sa prochaine réunion en mars. Dernière en date, la gouverneur Lael Brainard, pourtant connue comme très attentiste, s’est déclarée favorable à une hausse «bientôt».

 Kroger baisse

Parmi les valeurs, les regards se tournaient vers Snap, la maison-mère de la populaire messagerie mobile Snapchat, qui va faire son entrée à Wall Street à 17 dollars le titre et une valorisation de 24 milliards, braquant les projecteurs sur un secteur de la net économie très convoité par les investisseurs.

Les fast-foods Shake Shack, qui étaient eux entrés en Bourse voici deux ans, perdaient 3,21% à 34,96 dollars, la croissance de leurs ventes semblant décevoir le marché même si elles ont presque doublé au dernier trimestre.

La chaîne de supermarchés Kroger cédait 2,99% à 31,10 dollars après avoir vu son bénéfice net reculer au dernier trimestre même si ses ventes ont augmenter.

Le laboratoire pharmaceutique Juno chutait de 8,79% à 23,09 dollars après avoir inscrit une perte nette au dernier trimestre et annoncé mettre fin au développement d’un traitement de la leucémie. Au cours des tests, plusieurs patients étaient décédés et le titre a déjà fortement baissé ces derniers mois.

Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,490%, contre 2,456% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,088%, contre 3,058% précédemment.