La première Bio Farming Zone a été lancée à Britannia, ce lundi 27 février. Cela, en présence du Premier ministre Pravind Jugnauth et du ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun. Au total, 16 personnes ont été sélectionnées pour ce projet bio.

«La Bio Farming de Britannia est un exemple à suivre», a déclaré Pravind Jugnauth. «Nous devons être conscients de ce que nous consommons.» Un appel doit aussi être lancé aux jeunes, dit-il. Il faut aussi introduire les nouvelles technologies dans le secteur agricole. «Avek teknolozi ou kav kontrol ou karo. Nous serons là pour faciliter la tâche aux planteurs pour qu’ils puissent adopter la nouvelle technologie afin que leurs produits puissent avoir plus de valeur.»  

Pravind Jugnauth soutient qu’il y a une volonté au niveau du gouvernement pour venir en aider aux planteurs. Ces derniers sont encouragés à cultiver des fruits, des fleurs et des légumes pour l’exportation. «Nou bizin osi dévlop bann variété ki economically rentable et ki adapté pou péi. Mo lé ki nou donn konsidérasion ki bizin a kominoté planter», a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a concédé que la contribution agricole en termes de revenus a nettement diminué. «Nous ferons de notre mieux pour aider le secteur agricole. Nous devons nous assurer que nous produisons des produits de qualité.» Cela, dit-il, en utilisant le moins de produits chimiques et les substituer avec des produits naturels. Car les dégâts à travers le monde sont réels. «Partout dans le monde, le nombre de risques liés aux produits chimiques sur l’humain ne cesse d’augmenter.  Préserver la terre agricole doit être notre priorité.»

Il a également évoqué les projets futurs dans le secteur de l’agriculture biologique. «Nous allons maintenant identifier d’autres sites pour la culture biologique. Zordi nou pé montré vizion gouvernman. Ce n’est pas une simple annonce mais tout un projet que l’on va concrétiser.» 

Revoir les habitudes alimentaires

Quant au ministre Mahen Seeruttun, il a tout d’abord salué la communauté des planteurs. «Nous remercions les planteurs pour leur courage et leur détermination.» Il remarque toutefois que le secteur agricole fait face à beaucoup de difficultés de nos jours. «Le changement climatique nous oblige à revoir les pratiques agricoles. Nous devons relever des défis. Et cela a été annoncé par le gouvernement depuis 2015.»

Le ministre a ensuite fait un bilan de tout le travail accompli pour l’aboutissement de la bio farming zone de Britannia. «À Britannia, 66 arpents de terre ont été dédiés à la bio farming pour la production de bananes, carottes, brede mourong, entre autres. Nous avons reçu beaucoup de demandes, qui ont été traitées par une équipe du ministère. Nous avons également dispensé des formations pour que l’on utilise le moins de produits chimiques possible.» D’ajouter qu’il faut que les Mauriciens revoient leurs habitudes alimentaires. «Il en va de notre santé.» 

Des changements dans l’agriculture, il y en aura encore, dit-il. «Nou pé démann sanz manier fer lagrikiltir.» Cela, en privilégiant davantage les produits biologiques. «En tant que gouvernement responsable, nous avons décidé de faire un pas dans cette direction.» Quant au label Bio, il viendra. «Mais nous savons bien que ce ne sera pas pour tout de suite.»