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Mauritius College Boys: des élèves en rogne

17 février 2017, 20:29

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Mauritius College Boys: des élèves en rogne

Pas de ventilateurs dans les salles, des tableaux à craie toujours utilisés, l’interruption régulière des classes pour réprimander les étudiants sur leurs habits et leurs coiffures… Tels sont les problèmes des élèves du Mauritius College Boys. Et ils ont décidé de prendre les choses en main. Dans le courant de la semaine, soit ce mercredi 15 février, ils ont fait un sit-in dans la cour de l’école. Cela, deux jours après le mouvement de protestation des collégiens de Ramsoondur Prayag SSS pour des raisons similaires.

 «À chaque fois que nous sollicitons la direction pour remédier à la situation, elle fait la sourde oreille», explique un des étudiants. Ils soutiennent avoir maintes fois exprimé leurs doléances à l’administration. En vain.

Mais la direction n’a pas vu cette rébellion d’un bon œil. Jeudi 16 février, treize de ces jeunes, tous en Grade 13, ont été renvoyés chez eux. «Parmi les élèves qui ont été mis à la porte figurent deux mineurs. Est-ce qu’ils ont le droit de faire ça ?» fustige un des responsables de l’établissement. Ces élèves sont sommés de se présenter à l’école lundi 20 février en compagnie de leurs parents. Sollicitée, la direction de l’école n’était pas disponible pour une réaction.

Rs 25 pour des nappes sur les pupitres

Ce groupe de garçons, qui sont Grades 12 et 13, ne compte pas rester les bras croisés. Ils ont fait parvenir une correspondance à la Private Secondary Schools Association (PSEA) et au ministère de l’Éducation. La lettre, qui a recueilli plus de 70 signatures, met en avant les problèmes qu’ils rencontrent régulièrement. Ils précisent que cette situation perdure depuis très longtemps.

 «La contribution de Rs 200 au Parent- TeacherAssociation est obligatoire. Mais nous ne savons pas où va cet argent car les infrastructures ne sont jamais améliorées», fait valoir un des contestataires. De plus, ils sont contraints de payer Rs 25 de leurs poches pour des nappes recouvrant leurs pupitres.

Le sort des enseignants est aussi mis en avant dans la lettre. Quelques-uns d’entre eux confirment leurs dires. «Les enseignants sont forcés à travailler neuf périodes par jour. De ce fait, il y a souvent des démissions. Cette année, par exemple, nous n’avions pas d’enseignant pour le «Design» pendant environ cinq semaines»,disent-ils dans la lettre.

Du côté de la PSEA, une source affirme qu’aucune lettre n’a été reçue à jeudi. «Nous attendons de voir les doléances des étudiants avant de nous prononcer», explique notre interlocuteur.