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Fed Cup: une nouvelle désillusion pour Noah

13 février 2017, 09:55

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Fed Cup: une nouvelle désillusion pour Noah

Yannick Noah a vécu une nouvelle désillusion en équipe de France. Après les messieurs, battus en demi-finale de Coupe Davis l’an passé, ses «Bleues» ont subi une élimination d’entrée en Fed Cup, dimanche en Suisse.

A Genève, l’ex-membre du Top 10 Belinda Bencic (81e mondiale) a apporté le point de la victoire à son camp grâce à sa victoire 6-3, 6-4 contre Pauline Parmentier (64e), qui remplaçait Alizé Cornet (43e), gênée à une épaule, pour le quatrième simple. Plus tôt, Kristina Mladenovic (31e) a rendu les armes après trois heures de combat (7-6 (7/4), 4-6, 7-5) face à Timea Bacsinszky (16e).

Sans Caroline Garcia, sa joueuse la mieux classée (25e), forfait pour privilégier sa saison individuelle, la France n’aura pas réussi à se hisser dans le dernier carré pour la troisième année consécutive.

Elle s’était arrêtée en demie en 2015 puis en finale en 2016 (battu par la République tchèque) sous le mandat de l’ex-capitaine Amélie Mauresmo qui avait quitté le poste au lendemain de la finale pour cause de nouvelle maternité.

Au lieu de lutter pour une nouvelle finale les 22-23 avril contre le Bélarus, la France disputera les barrages face à la Belgique, la Slovaquie, l’Ukraine ou l’Espagne, pour conserver sa place parmi l’élite.

«C’est dur ce que je vais dire mais je préfère perdre avec des filles qui ont des valeurs plutôt que de faire la fête et savourer la victoire avec une autre équipe», a affirmé Mladenovic après avoir aussi disputé le double sans enjeu aux côtés de la néophyte Amandine Hesse (4-6, 4-6), qui a vécu un conte de fées.

Arrivée en tant que sparring-partner, elle a finalement honoré sa première sélection, profitant des défections de Garcia mais aussi d’Océane Dodin. Pour Noah, «la porte est ouverte» à un retour de Garcia mais «il y a des règles à respecter» a rappelé le capitaine qui veut préserver «l’état d’esprit».

Sur le plan sportif, le «sorcier» des campagnes de 1991 et 1996 en Coupe Davis et en 1997 en Fed Cup aura vécu un retour mitigé en Suisse, pays qui ne lui réussit pas, dix-neuf ans après son dernier match dirigé dans cette compétition. C’est sa troisième défaite contre les Helvètes après celle de 1998 en Fed Cup (5-0) à Sion et en 1992 en Coupe Davis (3-2) à Nîmes.

Bacsinszky et les règles

Samedi, tout était encore possible pourtant. Cornet avait chuté avec les honneurs face à Bacsinszky (7-5, 6-4) mais Mladenovic avait remis les deux équipes à égalité en surclassant sa meilleure amie Bencic (6-3, 6-4).

Mais Bacsinszky lui a opposé un autre niveau d’adversité et «Kiki» a manqué d’opportunisme (3 balle de break transformées sur 14) lors de ce marathon (3h17).

La pause médicale demandée par la Vaudoise de 27 ans, pour soigner son genou gauche, dans le sixième jeu du troisième set (3-2, 30-40) était un tournant du match et fait polémique. Les supporters français l’ont huée et Mladenovic lui a reproché d’avoir utilisé les règles «au maximum».

Parmentier en dernier recours

«Elle est repartie en faisant des sauts de kangourou et courait mieux qu’avant. Il y avait eu l’attaque de la guêpe et l’arrêt médical à 5-4 contre Alizé (dans le second set) pour reprendre ses esprits. Cela fait beaucoup en deux jours», a-t-elle commenté.

«Je n’ai pas choisi de faire une chute», a réagi la Lausannoise de 27 ans qui a eu «peur» de revivre le même type de blessure qu’en octobre 2015 (déchirure d’un ligament).

Parmentier, pour son premier simple depuis 2013, n’a ensuite pas réussi à éviter l’élimination face à la pépite Bencic, 19 ans. «Quand il n’y a plus personne, on appelle Parmentier», a affirmé avec le sourire la Nordiste en évoquant l’absence de Garcia.