Publicité

Serge Clair, le leader historique de l’OPR

12 février 2017, 10:18

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Serge Clair, le leader historique de l’OPR

Son rire ne laisse pas insensible. On aime ou on n’aime pas. Le ton grave, mais calme, de sa voix est souvent sujet de moqueries de la part de ses adversaires. Serge Clair, le leader de l’Organisation du peuple de Rodrigues (OPR), qui fêtera ses 77 ans le 1er avril, brigue à nouveau les suffrages aux élections régionales du dimanche 12 février. Est-ce sa dernière participation à une élection? «Je travaille pour les Rodriguais…» répond-il. Une manière d’esquiver la question.

La devise de Serge Clair : «Non à l’assistanat et manze seki ou la ter donn ou.» En d’autres mots, les Rodriguais doivent s’attacher aux valeurs de leurs ancêtres.

En 1976, Serge Clair abandonne la prêtrise, qu’il avait commencé 10 ans plus tôt, pour se présenter aux élections générales sous la bannière de l’OPR qu’il vient de créer. Lui et son colistier Darcil Perrine sont battus par les deux candidats du Parti mauricien social-démocrate, Cyril Guimbeau et Nicol François.

Mais ce n’était que partie remise. Aux élections générales de 1982, le fondateur de l’OPR est élu député derrière France Félicité, son colistier. Depuis, Serge Clair est élu à toutes les élections générales.

En 2002, le leader de l’OPR démissionne comme député pour se porter candidat au poste de chef commissaire après l’accession de Rodrigues à l’autonomie. Cependant, l’emblématique leader de l’OPR devait connaître la plus grande défaite de sa carrière politique. Même si son parti remporte la majorité des sièges, Serge Clair n’est pas élu dans la région 1, La Ferme, un bastion du Mouvement rodriguais.

Quatre mois plus tard, Robert Spéville, membre de l’OPR, démissionne de l’Assemblée régionale de Rodrigues provoquant une partielle dans la région 6, Grande-Montagne. Serge Clair est candidat à l’élection partielle qui s’ensuit. Il fait son entrée à l’Assemblée régionale et devient chef commissaire.