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300, la naissance d’un empire : Magnifique mais creux
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300, la naissance d’un empire : Magnifique mais creux
Résumé
L’an 479 avant notre ère. La résistance héroïque des Spartiates, finalement vaincus à la bataille du détroit des Thermopyles, était censée donner du temps aux autres cités grecques pour rassembler leurs forces afin de repousser l’envahisseur perse. Alors que les Spartiates se battaient à un contre 100, les représentants d’Athènes, de Corinthe, de Thèbes, etc. discutaient à n’en plus finir pour déterminer qui mènerait la coalition contre Xerxès, roi des Perses devenu dieu, et son alliée Artémise, reine de Carie. C’est finalement Thémistocle, général athénien, qui est choisi pour mener les forces de la coalition. Celui-ci sait que l’affrontement devra avoir lieu là où les Grecs sont les plus forts, c’est-à-dire sur la mer. Et que c’est ensemble que les navires de la coalition grecque devront affronter leurs ennemis ; autrement, ils n’ont aucune chance. Thémistocle sait aussi que pour le moment les flottes grecques sont dispersées autour de la péninsule et il se dit que seuls les dieux pourront lui donner le temps de les rassembler….
La note : 6.5/10
300, de Zack Snyder, est devenu un film culte chez les fans de films d’actions et de combats épiques. Il était évident qu’une suite finirait tôt ou tard par voir le jour. Et nous y voilà, huit ans après, avec la sortie en salles de 300 : Naissance d’un empire. Mais comment faire la suite d’un film dans lequel quasiment tous les personnages principaux meurent ? Surtout que les acteurs qui jouaient ces personnages sont entre-temps devenus célèbres (Gerard Butler, Michael Fassbender) et coûtent désormais trop cher pour la production. La réponse : faire un film qui se déroule pendant l’action du premier volet, en y incluant certaines images de ce film et en parlant des personnages disparus comme s’ils étaient là. Autant dire que cela donne quelque chose de plutôt compliqué.
> La bande-annonce du film
Ainsi, ce film se déroule en parallèle de l’histoire de 300 : pendant que Léonidas et ses hommes font face à Xerxès à Thermopyles, un général athénien nommé Thémistocle lutte en mer contre Artémise, reine de Carie et bras droit du dieu-roi perse. Et ce film se penche plus sur la lutte entre ces deux derniers, dont dépend la survie de la Grèce. Le problème, c’est que les producteurs ont trop voulu jouer sur le succès du premier film en lui donnant trop de place dans ce récit. Lena Headey, qui joue la femme de Léonidas, fait des apparitions fréquentes, histoire de faire le lien pour les spectateurs entre le premier et le second film, mais l’omniprésence des Spartiates dans cette histoire qui ne les concerne somme toute pas ne fait qu’alourdir le récit, au lieu de lui donner plus de profondeur. Le spectateur n’a pas vraiment le loisir de découvrir le peuple et la culture athéniens parce que, là encore, plus de place est accordée à Sparte. Et pour arriver à marier les deux histoires, le scénario est particulièrement tordu, passant d’un coin de Grèce à l’autre, d’un camp à l’autre, le tout avec des scènes d’exposition à n’en plus finir. D’autant plus que l’actrice principale du film, Eva Green, est très loin de son meilleur niveau. Elle n’est pas du tout crédible en général de l’armée perse et le spectateur peine à croire au danger qu’elle représente. Face à elle, Sullivan Stapleton, dans son premier grand rôle au cinéma, sort son épingle du jeu, même si son personnage n’est au final qu’une pâle copie de Léonidas.
Quoi qu’il en soit, le réel attrait du film, ce sont les scènes d’action. Et là, par contre, vous ne serez pas déçus. Le réalisateur Noam Murro semble particulièrement doué pour créer des séquences d’actions à couper de souffle, que ce soit sur terre ou sur mer. Il arrive même à filmer des combats en plan séquence, mélangeant effet 3D, effets numériques et performances physiques pour un résultat époustouflant. Rien que pour ces scènes, le film mérite d’être vu. Hyper violentes, elles sont aussi stylisées que celles du premier volet et le jeune réalisateur n’a absolument rien à envier à Zack Snyder de ce côté-là. Le souci est que ces séquences sont peu fréquentes dans un film de ce genre. Et le spectateur finit par s’ennuyer un peu en attendant de voir les Perses et les Grecs se taper dessus. À voir pour les fans de 300 et de films d’actions hyper violents.
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