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State investment corporation: un acquéreur pour reprendre les casinos de l’État avant juin

6 février 2017, 18:23

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State investment corporation: un acquéreur pour reprendre les casinos de l’État avant juin

La State Investment Corporation a démarré les procédures afin de se retirer des casinos avant le prochain Budget. À la fin de ce mois, un consultant sera choisi pour préparer l’offre de vente.

Après 2008 et 2013, l’année 2018 verra-t-elle enfin la conclusion du deal pour la vente de quatre casinos de l’État ? La State Investment Corporation (SIC), actionnaire majoritaire dans ces casinos, y croit dur comme fer.

D’ores et déjà, le pôle investissement du gouvernement a enclenché les procédures pour qu’il soit désengagé de ce business avant juin prochain. Soit avant l’exercice budgétaire, comme l’avait souhaité le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, dans son dernier grand oral, le 29 juillet 2016.

La SIC attend la fin de ce mois pour choisir le consultant qui sera appelé à préparer l’offre de vente de ses quatre casinos. Et cela à la suite d’un appel à candidatures lancé au début de ce mois.

Ces casinos sont, nommément, le Casino de Maurice à Curepipe, le Grand Casino du Domaine Les Pailles, le Caudan Waterfront Casino et le Grand-Baie Casino Ltd. Hormis l’établissement du Caudan Waterfront, où l’État est actionnaire majoritaire à 51 %, à travers la SIC, pour les trois autres, il en est l’unique actionnaire.

«Nous attendons la nomination du consultant pour définir les modalités de cet exercice de vente. Généralement, c’est une société d’audit qui est recrutée pour agir comme notre conseiller pour cette transaction», explique un des directeurs de la SIC.

Pour le moment, la tâche du consultant paraît ardue car depuis presque une décennie les activités des casinos sont dans le rouge. En 2015, les trois compagnies gérées par SIC Management Services ont enregistré des pertes accumulées de Rs 591 millions. L’année dernière, la situation financière n’a été guère brillante même si on se plaît à dire que dans le cas d’un établissement en particulier, le Grand-Baie Casino Ltd, celui-ci a franchi la zone rouge et se trouve en équilibre financier. C’est ce qui a fait dire à l’ex-Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, que «Maurice est le seul pays au monde où les casinos roulent à perte».

Autre faiblesse du deal : un surnombre de 500 employés sur un total de 800. Du coup, SIC Management Services ne sait pas à quel saint se vouer face à une offre de rachat. Pour le moment, seulement une trentaine d’employés ont opté pour le plan de retraite volontaire. «Dans un exercice de vente, il est doublement difficile de chercher un acquéreur qui souhaiterait reprendre une activité financièrement déficitaire et employant en plus un personnel largement surnuméraire», affirme un partenaire d’une société d’audit rompue aux transactions de vente.

Actifs fonciers

Du côté de la SIC, on souligne volontiers que l’option finale dépendra de la proposition faite par le Transaction Adviser et ce après avoir tenu en ligne de compte plusieurs facteurs. Ces derniers portent, entre autres, sur la décision ou pas de l’État de conserver une part dans le capital de ces sociétés, son insistance de ne se livrer à aucun dégraissage d’employés ou encore la décision de vendre seulement les activités et non les actifs fonciers.

Ce qui fait tiquer un consultant, qui a endossé le costume du Transaction Adviser plus d’une fois dans le passé, c’est que l’objectif de finaliser le deal avant juin sera difficilement respecté. «À moins que l’État ait déjà identifié son acheteur et que le reste soit une question de formalité.»