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Arrestation d’Ashish Dayal: «Le procès Gro Derek ne sera pas compromis»

4 février 2017, 10:53

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Arrestation d’Ashish Dayal: «Le procès Gro Derek ne sera pas compromis»

C’est en mars que le procès intenté à Rudolf Dereck Jean Jacques, également connu comme Gro Derek, pour l’importation de 12 kg d’héroïne reprendra. L’avocat de la défense devrait faire sa plaidoirie avant que le juge ne prononce son jugement. Mais Me Deepak Rutnah, qui représente l’accusé, souhaite contre-interroger Ashish Dayal, le «star witness».

«Même si le procès tire à sa fin, je compte présenter une motion pour contre-interroger ce témoin. Il bénéficie d’une immunité mais il sera question ici de sa crédibilité», souligne l’homme de loi. Ashish Dayal a été provisoirement inculpé de trafic de drogue avec circonstances aggravantes dans le cadre d’une autre affaire récemment. En effet, il est soupçonné d’être impliqué dans l’importation de l’héroïne retrouvée chez le défunt constable Hurreechurn. La valeur marchande de cette drogue a été estimée à Rs 35 millions.

«L’inculpation provisoire d’Ashish Dayal dans cette affaire de drogue n’aura pas un effet direct sur le procès qui est en cours actuellement. Une charge provisoire a été retenue contre lui et on ne peut utiliser cela comme une preuve dans l’affaire Gro Derek», précise l’avocat. Mais la crédibilité du témoin peut, selon lui, être évoquée en cour.

Au niveau du bureau du Directeur des poursuites publiques, on indique que l’arrestation d’Ashish Dayal dans l’affaire Hurreechurn n’a rien à voir avec le procès Gro Derek. «Celui-ci tire à sa fin. Il y aura la plaidoirie de la défense puis le jugement», dit une source.

Angoisse

De son côté, la famille de Gro Derek dit vivre dans l’angoisse à l’approche du jugement. «Je vais voir mon fils en prison, mais je ne lui pose pas trop de questions sur son procès pour ne pas le stresser», confie le père, Louis Roger Jean Jacques, qui nous a accueillis chez lui, à Richelieu. Il clame l’innocence de son fils.

Il dit également être dans l’incertitude concernant sa maison. «Sera-t-elle saisie ? Je n’en sais rien», lance-t-il. «Mon fils n’a rien à voir avec ce que j’ai acquis au cours de ma carrière à la Cargo Handling Corporation. Je touchais plus de Rs 30 000 par mois», poursuit le septuagénaire.

Il explique qu’il a acheté sa maison à Rs 5 000 et l’a agrandie jusqu’à avoir deux étages. «C’est avec l’argent provenant de mon dur labeur que j’ai fait construire cette maison que j’évalue à Rs 1,5 million. Par ailleurs, je ne comprends pas comment on peut alléguer que je possède une piscine dans ma maison», déclare-t-il. Aujourd’hui, il dit parvenir à joindre les deux bouts grâce aux différentes pensions qu’il perçoit.