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Lauréat, l’envers du décor

30 janvier 2017, 22:23

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Lauréat, l’envers du décor

Être lauréat, c’est le rêve de beaucoup d’élèves qui entament la fin du cycle secondaire. Entre fierté et bonheur, cette année encore, notre attention se tourne, une semaine durant, vers ceux qui se sont classés parmi les premiers de leur promotion, aux examens du Higher School Certificate (HSC). Les résultats seront connus, ce vendredi 3 février. On en oublie presque qu’après cette heure de gloire, ces prodiges continueront leur route. L’express est allé à la rencontre de deux ex-lauréats pour qui, tout ne s’est pas passé comme prévu.

Elle  faisait la fierté de son collège, en 2012, en étant l’une des toutes premières lauréates de l’établissement. Pourtant, après la gloire et la fête, la candidate a vite déchanté.

Bourse refusée à la lauréate

Et pour cause, elle n’a jamais bénéficié de sa bourse. La jeune femme dit n’avoir jamais reçu cette aide qui devait soulager ses parents financièrement, car sa sœur a, dans la même année, été admise à l’université.

En décrochant une place dans une université singapourienne, elle s’est vu offrir une subvention. Du coup, le ministère de l’Éducation ne lui a pas accordé sa bourse. Elle s’estime lésée puisque «c’est une subvention qu’obtiennent tous les étudiants étrangers. Et j’ai été honnête en le déclarant au ministère».

«Mon rêve, c’était d’ouvrir un centre de nanotechnologie à Maurice»

La jeune femme, qui a maintenant 23 ans, termine ses études en nanotechnologie. «Mon rêve, c’était d’ouvrir un centre de nanotechnologie à Maurice. Désormais, je ne sais plus si je veux rentrer au pays», explique-t-elle.

Trois ans à Singapour

En sus, un des critères pour bénéficier de la subvention est de travailler trois ans à Singapour après ses études. Mais le bond que doivent signer tous les lauréats auprès du ministère de l’Éducation a aussi posé problème. «Encore une fois, j’ai été honnête et j’ai demandé qu’on me donne trois ans pour retourner au pays. Mais on me l’a refusé», soutient-elle

C’est aussi l’obligation de rentrer au pays qui frustre la deuxième ex-lauréate que l’express a rencontrée. Elle dit être retournée à Maurice à cause du bond qu’elle a signé avec l’État.

Contrat annulé

Et ce ne serait qu’à son retour qu’on lui a expliqué que le contrat avait été annulé. «J’aurais pu avoir un travail en Angleterre où j’ai étudié. Je n’ai même pas fait de demande et maintenant, on me dit que j’aurais pu rester là-bas», soutient la jeune femme.

D’ajouter qu’elle n’a reçu aucune aide de l’État pour trouver un emploi puisqu’il n’y a plus de bond entre les deux parties. Heureusement, elle a pu bénéficier d'un stage dans son domaine dans un organisme parapublic. Bien qu’elle se réjouisse de ne pas être au chômage, elle se dit quand même frustrée de n’être qu’une stagiaire alors qu’elle aurait pu trouver mieux à l’étranger.

«J’ai fait quatre ans d’études et je conçois que je n’ai pas d’expérience,. Néanmoins, j’aurais aimé avoir de vraies responsabilités afin que je puisse me surpasser. Des fois, on me traite comme si je n’avais pas fait quatre ans d’études», déplore l’ex-lauréate.

Bac international : la part belle aux activités extrascolaires

<p>Obtenir son baccalauréat international (BI) dans uns des établissements des United World Colleges dans six pays. C&rsquo;est ce que propose cette institution à des élèves de Lower VI cette année encore. À l&rsquo;heure de la réforme dans l&rsquo;éducation, c&rsquo;est l&rsquo;occasion pour <em>l&rsquo;express </em>de poser la question:&nbsp;devrions-nous inclure le BI dans notre système d&rsquo;éducation, le A-level ?</p>

<p>L&rsquo;une des différences du BI avec notre A-Level est l&rsquo;accent mis sur les activités extrascolaires telles que le volontariat. &laquo;<em>Pour recevoir son BI, il faut absolument avoir trois composantes. Soit le </em>Theory of knowledge,<em> le </em>Creative action services<em> et un </em>Extended essay<em> sur le thème de son choix&raquo;, </em>explique Inès Lee Sung Sang, première de la promotion de 2016 du BI du Bocage International School.</p>

<p>Elle ajoute&nbsp;qu&rsquo;un candidat doit choisir des matières dans plusieurs filières. &laquo;<em>Il faut au moins une matière en science, en sciences humaines et en langue.&raquo; </em>L&rsquo;avantage, selon elle, est que cela permet aux collégiens d&rsquo;être un&nbsp;&laquo;<em>all-rounder</em>&raquo;.</p>

<p>L&rsquo;ancienne lauréate Aasiya Hasan-Miyan, ex-élève d&rsquo;Ébène SSS, n&rsquo;en est, elle, pas tout à fait certaine. &laquo;<em>Je pense que c&rsquo;est bon d&rsquo;avoir une spécialisation. Surtout pour pouvoir s&rsquo;inscrire à l&rsquo;université.</em>&raquo;</p>

<p>Néanmoins Aasiya Hasan-Miyan est d&#39;accord pour que les activités extrascolaires soient obligatoires. <em>&laquo;Je faisais de la musique et du volley-ball mais je ne sais pas si d&rsquo;autres ont eu cette chance. Et c&rsquo;est tellement important&raquo;,</em> soutient-elle.</p>

<p>Même son de cloche du côté d&rsquo;Alexandre Donat. L&rsquo;ancien lauréat du collège Royal de Port-Louis penche pour une plus grande place des activités périscolaires et du volontariat dans le programme du A-level. &laquo;<em>Certains seraient opposés à cette idée. Or cela aiderait les jeunes à être moins égocentriques et à donner de leur temps à des inconnus qui ont besoin d&rsquo;aide, plutôt que de perdre son temps sur Facebook, Snapchat et Instagram.&raquo;</em></p>

<p>Sollicitée, Brenda Thanacoody-Soborun, directrice du Mauritius Examinations Syndicate, rappelle que le changement d&rsquo;un programme à un autre est une <em>policy decision&nbsp;</em> et que celle-ci n&rsquo;est pas à l&rsquo;agenda. &laquo;<em>Cela aurait d&rsquo;énormes répercussions, en plus de prendre énormément de temps&raquo;,</em> soutient-elle.</p>

<h2>En avant les salons de l&rsquo;éducation</h2>

<p>Quelles universités ou filières choisir ? Étudier à Maurice ou partir à l&rsquo;étranger ? Quels sont les critères d&rsquo;admission ? Ce sont là&nbsp;quelques questions qui seront sur les lèvres des élèves du HSC à partir de ce vendredi. Et pour répondre à ce besoin d&rsquo;informations, comme chaque année, nombreux salons de l&rsquo;éducation (<em>education fairs</em>) sont prévus en février.</p>

<p>Direction l&rsquo;Overseas Education Centre &ndash; Mauritius (OVEC). Cette institution, qui agit comme facilitateur pour les études à l&rsquo;étranger, a prévu différentes dates pour son salon de l&rsquo;éducation. Ainsi, elle donne rendez-vous aux aspirants étudiants, le samedi 11 et le dimanche 12 février, de 10 à 17 heures, au quartier général de la MCB de Port-Louis, à la rue Sir William Newton et du 18 au 20 février au restaurant <em>Flying Dodo</em> de Bagatelle.</p>

<p>Franky Chitson, directeur d&rsquo;OVEC, avance que la tendance de partir à l&rsquo;étranger pour les études supérieures s&rsquo;accentue d&rsquo;année en année.<em> &laquo;Cela aide les étudiants à se développer et découvrir le monde. De plus en plus de jeunes veulent poursuivre leurs études car l&rsquo;éducation est la clé du succès.&raquo;</em> Des représentants de plusieurs universités de divers pays tels que le Canada, la France, la Malaisie, les États-Unis, l&rsquo;Australie et la Nouvelle-Zélande seront présents lors de ces salons.</p>

<p>The Mauritius International University and Career Expo est un autre salon prévu dans quelques semaines. Il aura lieu le 17, 18 et 19 février au Centre Swami Vivekananda, à Pailles. Une initiative du Rotary Club de Grand-Baie, en partenariat avec la Tertiary Education Commission, iStudy.mu, entre autres.</p>

<p>Les universités locales ne sont pas en reste. Plusieurs d&rsquo;entre elles organiseront des portes ouvertes bientôt. À l&rsquo;instar de l&rsquo;université de Maurice, dont les portes ouvertes se tiendront le 7, 8 et 9 février à l&rsquo;auditorium Octave Wiehe, Réduit.</p>

<p>Cette année, plusieurs nouveaux cours sont disponibles. Entre autres, <em>BA (Hons) Dramatics Arts, BA (Hons) Film production, BA (Hons) Performing Arts (Bharat Natyam)</em> ou encore le <em>BA (Hons) Performing Arts (Kathak)</em>.</p>