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Confidences d’anciens ministres ou de transfuges…

28 janvier 2017, 20:24

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Confidences d’anciens ministres ou de transfuges…

 

Marie-Claire Monty et Alain Wong, élus en décembre 2014, sous la bannière du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), ont préféré quitter le navire bleu pour s’agripper à un train en marche, en l’occurrence le Mouvement socialiste militant (MSM)… Ce qui alimente les débats sur les réseaux sociaux : ceux qui ont «crossed the floor» avec les nouveaux développements survenus sur l’échiquier politique ou encore ceux qui ont perdu leurs privilèges de ministres. Retour dans le passé avec ceux qui se sont retrouvés en pareille situation…

Motee Ramdass : «On n’a pas de plus précieux que sa conscience !»

Ministre des Coopératives et de la Pêche en 1997, Motee Ramdass, du Mouvement militant mauricien (MMM), avait quitté son poste pour suivre son leader, Paul Bérenger, dans l’opposition. Une décision qui le rend «fier» même aujourd’hui. «Quand vous n’êtes plus ministre, votre salaire est réduit par au moins un tiers ; il n’y a plus de voyages ni de per diem. Pas de voiture de fonction, de garde du corps, de bureau ou de secrétaire. Vos appels de téléphone ne sont plus gratuits. C’est dur de perdre tous ces privilèges. Mais moi, j’ai un principe dans la vie : être reconnaissant envers le parti qui m’a aidé à devenir député», confie-t-il. Et pour lui, le plus important, c’est d’avoir la conscience claire.

 

Dinesh Ramjuttun : «Du maroquin au martyr !»

En 1990, le MSM conclut une alliance avec le MMM, dans l’opposition. Dinesh Ramjuttun, alors ministre de la Sécurité sociale, part en guerre contre son parti, le MSM. Il soumet sa démission comme ministre, surtout pour combattre le projet de l’instauration d’une République. «À partir de là, il y a eu une politique de vengeance contre ma famille et moi. J’étais un véritable martyr. Alors je me suis rapproché du PTr et, lors des élections de septembre 1991, j’étais candidat contre SAJ, à Rivière-du-Rempart. À la suite de ma défaite, j’ai dû quitter le pays...»

Harris Ramphul : «Le MMM m’avait trahi»

Considéré comme l’un des premiers transfuges qui ont quitté le MMM en 1977, Harris Ramphul, alors député de Mahébourg–Plaine-Magnien, soutient que le MMM l’avait trahi. «Après les élections municipales, j’ai dû prendre mes distances du MMM. Lors de ces élections, les députés du n° 2, Rajiv Servansingh, Kader Bhayat et Noël Lee Cheong Lem, ont déserté cette circonscription pour Plaine-Verte. Laissant à Jean Claude Augustave et à moi-même d'occuper la région de Tranquebar. Et là, nous savions que nous allions perdre les élections. Peu après, suis parti en guerre contre le MMM. Plus tard, j’ai été approché par le PTr, pour m’occuper du poste de Parliamentary Secretary au ministère de la Jeunesse et des Sports.» Cependant, aujourd’hui encore, il reconnaît que Paul Bérenger est un grand politicien.

Lorsque des ministres démissionnent…

<p>D&rsquo;anciens ministres qui ont requis l&rsquo;anonymat nous parlent de cette dure période de transition. <em>&laquo;Passer de ministre à simple député veut dire perdre sa voiture de fonction, les gardes du corps mais, surtout, le salaire est considérablement réduit. Ceux qui mènent un grand train de vie peuvent tomber de haut. Un ministre doit garder en tête que cela ne durera pas&raquo;,</em> confie un ancien ministre mauve. Un autre qui était du MSM confie que, souvent, le MSM finançait le manque à gagner d&rsquo;un ex-ministre ou député. Et de citer le cas d&rsquo;un ministre qui avait dû démissionner et qui &laquo;<em>avait de lourdes dettes&raquo;. &laquo;Il était sur le point de quitter le MSM pour se joindre au PTr, alors au pouvoir. Mais les dirigeants du MSM l&rsquo;ont convaincu de rester au Sun Trust, tout en lui accordant la différence entre son salaire de député et celui d&rsquo;un ministre. On a évité qu&rsquo;il ne devienne un transfuge&hellip;&raquo;</em></p>