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Fermeture de la PR School of Management: les déboires de Larissa

28 janvier 2017, 18:08

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Fermeture de la PR School of Management: les déboires de Larissa

Obligée de suivre un cours qu’elle n’avait pas choisi, ses demandes de relogement non prises en compte… À cela, il faut ajouter la fermeture de l’établissement d’enseignement supérieur où elle étudiait et le fait de devoir dépendre de ses amis pour les repas et pour un toit. Voilà le vécu de Larissa Agathe, une Rodriguaise de 22 ans, qui était enregistrée à la défunte PR School of Management, à St-Jean, Quatre-Bornes.

Travailler et étudier simultanément. C’est pourtant la seule chose que Larissa Agathe demandait. Un an après son passage au Rodrigues College, la jeune femme apprend que la PR School of Management offre cette possibilité. «J’avais déjà mis mes économies de côté, mais mon père a tout pris en charge et a déboursé Rs 260 000.»

Bonne nouvelle : on lui apprend que les frais de scolarité incluent le logement. En arrivant à Maurice le 4 octobre 2015, elle se voit offrir un endroit où vivre à Rose-Hill. Sauf que la situation dégénère très vite, l’hôte affichant des comportements «peu décents». Le 24 mars 2016, la jeune femme demande à être relogée ailleurs.

Entre-temps, elle repart à Rodrigues pour fêter son anniversaire en famille. Or, à son retour le 16 avril, on ne lui a toujours pas trouvé de nouveau toit. «Comme j’ai eu du retard dans le paiement du loyer, le propriétaire m’a demandé de vider les lieux.» Larissa se retrouve dans une maison vide à Midlands. «Un responsable de l’établissement m’a dit que c’était la maison de son cousin. Ce dernier m’a apporté un matelas, une couette et une bouilloire. J’ai passé deux mois dans cette situation avant de trouver refuge chez une amie.» Quid de la nourriture ? Ce sont des amis qui lui offraient ses repas.

Qui plus est, Larissa s’était inscrite au cours de Social Sciences. Sauf que la direction lui a demandé de s’enregistrer pour des cours en comptabilité «pour des besoins administratifs». Or, entre octobre 2015 et mars 2016, elle n’a suivi que des cours d’«Academy skills».

Embarrassée par cette situation, peu encline à inquiéter ses parents avec ses problèmes, Larissa s’est fait embaucher dans un supermarché à Ébène, il y a trois mois. Si elle a débuté comme caissière à temps partiel, la jeune femme est aujourd’hui employée à plein-temps, étant donné qu’elle n’a plus de cours. Résignée, elle avoue : «Je ne peux quitter ce travail car j’ai besoin d’argent.» Son objectif ? Reprendre ses études supérieures.

Un service en ligne

Dans un communiqué émis le vendredi 13 janvier, la PR School of Management expliquait que la fermeture était due au «non-professionnalisme» de la «Mauritius Qualifications Authority». Toutefois, la direction assurait que «cela ne va pas affecter les étudiants car des dispositions ont été prises afin qu’ils puissent compléter leurs études par le biais d’un service en ligne.» Par ailleurs, «lors d’une rencontre avec le personnel de la ‘Scottish Qualifications Authority’en décembre dernier, on nous a assurés que celle-ci va apporter tout son soutien».

Shaleena Callichurn: «J’ai un casier judiciaire vierge»

<figure class="image"><img alt="" height="329" src="/sites/lexpress/files/images/shaleena_callichurn.jpg" width="620" />
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<p>&nbsp;</p>

<p><strong>Dans un communiqué émis récemment, la direction de la PR School of Management affirme qu&rsquo;elle n&rsquo;a eu d&rsquo;autre choix que de fermer ses portes&hellip;</strong></p>

<p>La MQA nous a laissés dans le flou. En mars 2016, on avait déposé tous les documents nécessaires en vue du renouvellement de notre licence. Mais cela n&rsquo;a pas été fait. J&rsquo;ai aussi frappé aux portes des organismes parapublics et du ministère de l&rsquo;Éducation. J&rsquo;ai rencontré des conseillers affectés au bureau du Premier ministre. En vain. La situation était devenue insoutenable et on a été obligé de mettre la clé sous le paillasson le 5 décembre. (<em>NdlR, nous avons, à maintes reprises, sollicité la réaction de la MQA, à travers le ministère de l&rsquo;Éducation, sans succès</em>).</p>

<p><strong>Vous faites référence à la violation du &laquo;Regulation 4 (3) of the MQA (Registration) Regulations 2009&raquo; qui dit que celle-ci doit, deux mois après la fin de la procédure, &laquo;l&rsquo;accepter ou la refuser et communiquer sa décision au demandeur sous sept jours&raquo;.</strong></p>

<p>Nous avions fait notre demande en mars, pensant que celle-ci allait être approuvée d&rsquo;ici à mai. Or, à ce jour, on ne sait toujours pas si cela a été accepté ou rejeté. Le 6 août, nous avons reçu une correspondance de la MQA nous informant que le permis de l&rsquo;institution a &laquo;expiré&raquo;. La MQA n&rsquo;a pas respecté ses propres règles. Aussi, on ne cessait de nous demander des documents déjà soumis...</p>

<p><strong>Quelles sont les mesures prises par la PR School pour s&rsquo;assurer que ses étudiants ne soient pas pénalisés ?</strong></p>

<p>Nous comptons offrir des cours en ligne, via Skype à ceux qui veulent poursuivre leurs études. Certains étudiants ont déjà accepté la proposition et nous commençons bientôt. Nous avions aussi offert un service de médiation depuis octobre, mais très peu d&rsquo;étudiants y ont eu recours. La Scottish Qualifications Authority est prête à accorder la certification à nos étudiants.</p>

<p><strong>On vous reproche d&rsquo;avoir commis des &laquo;escroqueries&raquo; similaires en Angleterre et au Canada&hellip;</strong></p>

<p>Je vous remercie pour la question. J&rsquo;ai travaillé dur dans l&rsquo;éducation. J&rsquo;ai un casier judiciaire vierge ici et dans ces deux pays.&nbsp;</p>