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Malala «le coeur brisé» après le décret sur les réfugiés de Trump

28 janvier 2017, 07:24

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Malala «le coeur brisé» après le décret sur les réfugiés de Trump

La jeune Malala Yousafzai, prix Nobel de la paix, a déclaré vendredi avoir «le coeur brisé» après que Donald Trump eut signé un décret limitant l'accueil de réfugiés aux Etats-Unis.

«J'ai le coeur brisé de voir le président Trump fermer aujourd'hui la porte à des enfants, des mères et des pères qui fuient la violence et la guerre (...) J'ai le coeur brisé de voir l'Amérique tourner le dos à son fier passé d'accueil de réfugiés et de migrants», a réagi la jeune Pakistanaise, prix Nobel 2014, dans un communiqué publié à New York.

«J'ai le coeur brisé de voir des enfants réfugiés syriens, qui souffrent depuis six ans d'une guerre dont ils ne sont pas responsables, cibles de discrimination. En ces temps d'incertitude et de troubles dans le monde, je demande au Président Trump de ne pas tourner le dos aux enfants et familles les plus vulnérables du monde», a ajouté la jeune femme.

Malala a réchappé en 2012 à une tentative d'assassinat par des talibans pakistanais alors qu'elle rentrait de l'école. Soignée en Angleterre, où elle vit depuis, elle s'est faite championne du droit des femmes à l'éducation.

Le texte du décret signé par M. Trump, intitulé «protection de la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis», n'a pas été immédiatement diffusé vendredi soir.

Mais selon le projet de texte qu'avait publié mercredi le Washington Post, les autorités américaines bloqueraient pendant un mois l'arrivée de ressortissants de sept pays musulmans: Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen.

Ce texte prévoirait aussi l'arrêt complet pendant quatre mois du programme fédéral d'admission et de réinstallation de réfugiés de pays en guerre, un programme humanitaire créé par une loi du Congrès en 1980.

Les réfugiés syriens, qui ont fui par millions le conflit dans leur pays, mais dont seulement 18.000 ont été acceptés aux Etats-Unis depuis 2011, seraient, eux, définitivement interdits d'entrer.