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Aveux du meurtre de son mari: elle ne pouvait digérer son second nikkah

26 janvier 2017, 09:45

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Aveux du meurtre de son mari: elle ne pouvait digérer son second nikkah

Douze ans. C’est le temps qu’il a fallu pour que Farzia Ramjaun, 50 ans, passe aux aveux pour le meurtre de son mari, Iqbal, que tout le monde pensait qu'il s’était suicidé. En effet, mardi, cette femme au foyer, habitant Edoo Lane, Henrietta, a avoué avoir empoisonné son époux avec du cyanure. La raison: il avait contracté le nikkah (NdlR, mariage religieux islamique) avec une autre femme, sans son consentement.

Farzia a été arrêtée, mardi, par les limiers de la Major Crime Investigation Team (MCIT), après que la cour a relevé des failles dans l’enquête préliminaire sur la mort de son mari. Elle a été traduite en cour de Curepipe le même jour. La police a objecté à sa remise en liberté.

Une charge provisoire de meurtre a été logée contre elle. Et lors de son interrogatoire, mercredi, Farzia a expliqué aux enquêteurs de la MCIT avoir obtenu le cyanure d’un homme d’une quarantaine d’années, qui travaillait chez un bijoutier. L’homme a été interpellé par la police et comparaîtra lui aussi en cour, ce jeudi 26 janvier.

Cette affaire remonte au 25 janvier 2005. Iqbal demande à Farzia et à ses trois enfants de se préparer pour une sortie en famille. Mais au moment de quitter la maison, il devait, lui, se désister.

Ses proches soupçonnaient un suicide

Ce qui a causé la colère de son épouse, qui, quelques jours auparavant, venait d’apprendre que son époux avait contracté le nikkah avec une autre femme, sans son accord. En rentrant chez elle le soir, une dispute aurait éclaté. C’est à ce moment-là qu’elle aurait décidé d’empoissonner son mari.

Le corps d’Iqbal a été retrouvé dans son garage le même jour. Ce sont les trois enfants qui auraient remarqué que leur père gisait sur le sol, inconscient. Ses proches devaient conclure qu’il a rendu l’âme après s’être suicidé, sachant qu’il avait des problèmes personnels. Or, après une enquête de la police de Vacoas, les limiers ont référé le dossier au bureau du Directeur des poursuites publiques.

Nombreux sont ceux dans l’entourage de Farzia qui se demandent aujourd’hui comment elle a pu commettre une telle atrocité.

Des proches affirment que cette mère de famille avait subitement changé après la mort de son époux, mais ils pensaient que c’était normal étant donné qu’elle venait de passer par une dure épreuve. «Nou ti pé dir ki linn tromatizé avek lamor so misié», avance une proche.

De leur union sont nés deux filles et un fils. Si Iqbal, propriétaire d’une quincaillerie et de plusieurs camions, s’assurait que ses enfants ne manquaient de rien, il ne pouvait pas rester fidèle à sa femme. «C’était connu qu’Iqbal avait des liaisons, mais elle aurait dû le quitter… Pourquoi l’avoir tué ? se demande un cousin de la victime. La famille est sous le choc. On a du mal à digérer tout ça.»

Les proches de Farzia sont tout autant affectés par cette situation. Mais, ils n’ont pas voulu faire de commentaire.