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Les décisions les plus controversées de SAJ

23 janvier 2017, 11:42

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Les décisions les plus controversées de SAJ

Inédit : démissionner du poste de Premier ministre et rester pour servir en d’autres capacités. Une fois de plus, la décision de sir Anerood Jugnauth fait polémique. Voici les décisions les plus controversées qui ont émaillé sa carrière.

Expulsion d’Al Jady, l’ambassadeur de la Libye

1984 : Le diplomate libyen est expulsé en 24 heures. L’ambassade de la Libye est fermée. Décision motivée parce que SAJ qualifie d’ingérence dans les affaires internes de Maurice. La conversion à l’islam de bon nombre de Mauriciens par les Libyens a également été associée à cette expulsion.

Le billet de Rs 20

1992 : L’effigie de lady Sarojini Jugnauth sur le billet de Rs 20 reste l’une des décisions les plus controversées de sir Anerood Jugnauth. Le billet a été retiré après une fronde menée par l’opposition d’alors, dont le leader était Navin Ramgoolam.

Les langues orientales et «bann démon»

1995 : SAJ tient à ce que les langues orientales soient comptabilisées comme des matières optionnelles au Certificate of Primary Education. L’affaire est portée en Cour suprême pour contester cette décision du gouvernement Jugnauth. La cour décide que la décision des autorités est anticonstitutionnelle. À sa descente d’avion, à l’aéroport de Plaisance, sir Anerood Jugnauth - d’aucuns diront que c’était sous le coup de l’émotion - déclare que ceux qui avaient contesté cette décision en cour étaient animés par «enn lespri diabolik». C’est alors qu’arrive l’épisode «démon», un mot que Jugnauth niera avoir utilisé pour qualifier les Créoles. Éventuellement, l’affaire des langues orientales sera portée devant le Privy Council, qui donnera raison à l’État.

Construction du Sun Trust Building

1995 : Symbole visible des contributions reçues par le MSM, le bâtiment du Sun Trust s’est attiré les foudres de plus d’un. En 1995, James Burty David, député travailliste aujourd’hui décédé, l’a qualifié de «bâtiment de la honte».

Double nationalité

1995 : SAJ demande aux citoyens de choisir. Ceux avec la nationalité mauricienne, nés à l’étranger et qui y vivent, doivent choisir leur nationalité entre l’âge de 21 et 22 ans. Une disposition qui sera par la suite renversée.

De président de la République à PM

2012 : SAJ démissionne de la présidence de République. Il était le locataire du Réduit depuis 2003. Ses détracteurs diront qu’il a fait cela pour soutenir son fils, Pravind Jugnauth. Deux ans plus tard, SAJ reprend la politique active et revient comme Premier ministre. Le cumul de ses salaires et pensions fera couler beaucoup d’encre.

Peine de mort

2016 : SAJ n’a jamais fait mystère qu’il est favorable à la peine de mort. En avril de l’année dernière, il a déclaré: «Moi je suis pour, mais mes partenaires de l’alliance ne sont pas d’accord. Soit je brise l’alliance et on se dirige vers les élections, soit nous travaillons ensemble.» En juillet 1995, quand SAJ occupait déjà le fauteuil de Premier ministre, il a suspendu la peine capitale, qui a été commuée en prison à perpétuité. C’était à la suite d’une alliance entre le MSM et le PMSD. L’une des conditions imposées par Xavier-Luc Duval à son entrée au gouvernement était l’abolition de la peine capitale.

L’accession au statut de République

Le 12 mars prochain, Maurice fêtera les 25 ans de la République. Or, cela ne s’est pas fait sans heurt. Une première tentative, en 1983, échoue. En août 1990, nouvelle proposition pour un amendement constitutionnel par sir Anerood Jugnauth mais elle rencontre une forte opposition à l’intérieur même de son parti.