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Ligue 1: Balotelli dénonce à son tour le «contexte» de Bastia

22 janvier 2017, 07:34

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Ligue 1: Balotelli dénonce à son tour le «contexte» de Bastia

«Est-ce que le racisme est légal en France? Ou seulement à Bastia?», a fait mine de s'interroger samedi l'attaquant italien de Nice Mario Balotelli, dénonçant des «bruits de singes» lors du derby émaillé d'incidents entre Bastia et Nice vendredi (1-1), rappelant les nombreuses évocations du «contexte» bastiais dans le passé.

Vendredi, de nombreux incidents ont marqué la réception de Nice à Furiani, club avec qui la rivalité est historique. La Ligue de football professionnel (LFP) a réagi dans un communiqué en disant «déplorer» ces débordements, et en expliquant que sa commission de discipline allait étudier «dès jeudi» les incidents lors de Bastia-Nice, «à partir des rapports complémentaires des officiels et des éléments apportés par les clubs».

Le bus des Niçois a d'abord été caillassé à son arrivée à Furiani, et deux vitres de l'autocar transportant l'équipe de l'OGCN ont été brisées par des jets d'objets, qui n'ont pas fait de blessé, selon les premiers éléments de l'enquête. Des heurts ont aussi opposé une trentaine de jeunes supporters, visage masqué, à des forces de police après le match, conclu sur un score nul 1-1 qui a permis à Nice de prendre provisoirement la tête du Championnat.

'Bruits de singes'

Enfin, l'attaquant italien Mario Balotelli a accusé samedi le public corse d'avoir «fait des bruits de singe (..) pendant tout le match». «J'ai une question pour le public français: est-ce normal que les supporters de Bastia fassent des bruits de singes et des uh uh pendant tout le match, et que personne des +commissions de discipline ne dise quoi que ce soit?»

«Est-ce que le racisme est légal en France? Ou seulement à Bastia?», a encore interrogé 'Super Mario' sur son compte Instagram samedi matin. Samedi soir, la chaîne BeIN Sports a diffusé des images d'une poignée de supporters bastiais véhéments à l'égard de Balotelli, notamment lors de l'échauffement des deux formations.

Ces images ont poussé la LFP à publier un second communiqué samedi soir, dans lequel elle «condamne avec la plus grande fermeté les auteurs de ces agissements, qui n'ont rien à faire dans un stade de football».

Balotelli, l'attaquant de 26 ans, né à Palerme et d'origine ghanéenne, a déjà été à de multiples reprises la cible d'insultes racistes lorsqu'il évoluait en Italie avec l'Inter ou l'AC Milan, et en Angleterre avec Manchester City ou Liverpool.

Stupéfaction

C'est en tout cas très loin d'être la première fois qu'un membre de l'équipe visiteuse se plaint du «contexte» dans lequel se jouent les matches au stade Armand-Cesari de Bastia. Le Parisien Lucas Moura peut en témoigner, lui qui avait été frappé à l'aide d'une hampe de drapeau en allant frapper un corner, au tout début de la saison.

En mars 2015, c'était le président de Rennes, René Ruello, qui avait provoqué la fureur de l'état major du Sporting Bastia en assénant que le «problème de Bastia est un vrai problème», que «personne ne veut régler». L'un de ses joueurs, Paul-Georges Ntep, avait notamment refusé d'aller tirer un corner en raison d'une altercation verbale avec des supporters.

Samedi soir, Bastia a toutefois témoigné de sa «stupéfaction» devant les accusations de Balotelli, «qui portent un tort considérable à l'image du Sporting dans son ensemble».

«N'ayant à aucun moment constaté ni été informé tant par les arbitres, les délégués, ni par aucun membre de l'OGC Nice d'un quelconque incident de ce type», le Sporting a assuré se tenir «à l'entière disposition des instances afin que toute la lumière soit faite (...) sur ce type de comportements par nature stupides et inacceptables».