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Escroquée de Rs 4,5 millions par une «guérisseuse»: «Je voulais qu’elle soigne mon fils»

21 janvier 2017, 10:57

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Escroquée de Rs 4,5 millions par une «guérisseuse»: «Je voulais qu’elle soigne mon fils»

 

Elle s’est laissé prendre à leur jeu pendant plus de deux ans. Comment a-t-elle pu être si crédule ? Cette question, une retraitée de Bois-Chérie, la présumée victime, se la pose encore. Ceux qui l’auraient arnaquée, Nazimah Anauth et son concubin, âgés tous deux de 42 ans et habitant Coromandel, ont été reconduits en cellule policière. Ils ont été arrêtés jeudi sous une charge provisoire d’escroquerie par les limiers de la Criminal Investigation Division de Moka.

«J’ai travaillé à la sueur de mon front pour ramasser sou par sou afin de consolider le budget de la famille. Mo latet fatigé. Mo pa koné kouma monn les sa madamla anbet mwa», se désole-t-elle. La présumée victime explique qu’elle voulait que son fils qui souffrait de troubles mentaux aille mieux. Désespérée, elle a cru aux paroles de l’arnaqueuse présumée. «Toute l’affaire remonte à 2014 quand Nazima s’est fait passer pour Rooksana. J’étais sur l’arrêt d’autobus à Bois-Chéri quand cette femme m’a accostée. Elle a évoqué ma situation familiale et cela m’a surprise. Linn dir mwa li éna sin lor li ek li kapav géri mo garson. Monn kwrar li

«Linn demann mwa kas pou fer lasenn lor pou bann divinité.»

Elle demande ainsi un premier versement de Rs 52 000 pour commencer «bann travay-la». «Linn dir mwa ki li bizin sa kasla pou fer sakrifis zanimo é pou ki bann divinité liber bann mové lespri lor mo garson. Linn demann mwa kas pou fer lasenn lor pou bann divinité.»

Elle l’a toujours rencontrée avec son «chauffeur de taxi», qui est en fait son concubin. Et à chaque fois, la quadragénaire réclamait davantage d’argent, selon la retraitée. En décembre, elle lui a même remis Rs 230 000 et a pris son passeport et celui de son fils pour se rendre à Madagascar en vue d’une prière avec un «saint malgache». «J’avais remarqué que l’état de mon fils ne s’améliorait pas. Mais elle m’a tout le temps mise en confiance. Je lui ai fait prêter serment sur un livre sacré et elle n’a pas hésité à le faire dans un kalimaye…»

En décembre, mère et fils préparent donc leurs bagages pour s’envoler pour la Grande île. Mais la «guérisseuse» ne donnait plus signe de vie. «J’ai alors compris qu’elle m’avait bernée et qu’elle s’est enfuie avec mon argent..