Publicité

Traité de cogestion de Tromelin: la ratification repoussée

18 janvier 2017, 08:18

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Traité de cogestion de Tromelin: la ratification repoussée

Les nombreuses voix qui se sont élevées, en France, pour prendre position contre la ratification du traité entre la France et Maurice pour la cogestion de l’île Tromelin, ont été entendues. Le gouvernement de François Hollande a décidé de retirer de l’ordre du jour le texte de loi qui devait être présenté à l’Assemblée nationale française ce mercredi 18 janvier.

Cette décision fait suite à l’action menée par plusieurs députés, dont celui du Tarn, Philippe Folliot, qui dénoncent «un abandon de souveraineté». De nombreux autres politiciens français ont adhéré à sa campagne, dont la présidente du Front national Marine Le Pen, qui estime que ce projet de loi est «anticonstitutionnel». «Les quelques semaines de vie qui restent à l’actuel gouvernement ne l’autorisent pas à brader une parcelle du territoire national», soutient-elle.

Une pétition en ligne intitulée L’île de Tromelin doit rester française ! et lancée par un député socialiste, Gilbert Le Bris, Philippe Folliot (UDI) ainsi qu'un membre du parti des Républicains, Laurent Furst, a, en quelques jours, recueilli plus de 11 000 signatures.

Ce qui a poussé le gouvernement français à revoir sa copie. «Plutôt que voir pour la première fois dans l'histoire de la Ve République un traité rejeté par l'Assemblée, le gouvernement a préféré retirer le vote de l'ordre du jour», rapporte Le Figaro, le 17 janvier.

Il appartiendra donc au prochain gouvernement français de prendre une décision au sujet de l'accord-cadre entre le gouvernement français et les autorités mauriciennes sur la cogestion économique, scientifique et environnementale de Tromelin et de ses espaces maritimes environnants. 

L’île Tromelin représente 280 000 km² de zone économique exclusive (ZEE), soit un «patrimoine considérable», soulignent les députés frondeurs, qui, par le biais d'un communiqué, se sont félicités que le gouvernement «ait finalement fait preuve de sagesse en retirant de l'ordre du jour de l'Assemblée nationale la ratification de cet inique et dangereux traité de cogestion de l'île de Tromelin».