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Activités nautiques: des étrangers «autoproclamés» opérateurs de kitesurf

14 janvier 2017, 14:45

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Activités nautiques: des étrangers «autoproclamés» opérateurs de kitesurf

Les autorités exercent-elles un contrôle sur les centres de kitesurf opérant sur le littoral? Il semblerait que tel ne soit pas le cas. Pourtant, cette activité attire de nombreux opérateurs étrangers.

Un instructeur mauricien, qui gère une école de kitesurf au Morne, explique que cette activité est devenue un business lucratif pour les étrangers qui opèrent dans le pays. «Le kitesurf est très prisé par les touristes. Beaucoup d’étrangers venant de France, d’Allemagne, de Russie et d’Autriche ouvrent des écoles de kitesurf et s’autoproclament instructeurs», se plaint le Mauricien.

Plusieurs moniteurs mauriciens et étrangers opérant dans cette localité affirment que ce sont surtout les Russes qui viennent à Maurice pour pratiquer ce sport avec leur propre moniteur. «Ce sont des personnes très riches. Comme il n’y a pratiquement pas de moniteur parlant russe chez nous, ils engagent un professionnel du kitesurf, de surcroît bilingue, pour les accompagner», déclare le directeur d’une compagnie basée au Morne.

Les instructeurs mauriciens de kitesurf se demandent si ces étrangers détiennent un permis de la Tourism Authority ou de la Beach Authority pour opérer au Morne. L’une des personnes rencontrées explique qu’il faut détenir un permis émis par la Beach Authority pour travailler sur la plage. Il faut aussi obtenir une autorisation de la Tourism Authority pour le matériel. «N’importe qui peut devenir instructeur et se faire certifier comme tel. C’est une banalité de nos jours. Une licence peut être obtenue en une semaine contre une somme de Rs 40 000.»

À la Tourism Authority, on explique que l’institution ne contrôle pas les centres de kitesurf. «Nous délivrons seulement une Tourism Enterprise Licence aux instructeurs de kitesurf qui louent du matériel de notre institution. Si l’entreprise est privée et possède ses équipements, nous ne saurons pas si elle opère au noir», déclare Khoudijah Maudarbocus Boodhoo, directrice de la Tourism Authority. Le directeur de la Beach Authority est, pour sa part, resté injoignable.