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CAN-2017 - Cameroun: les absents ont toujours tort et peuvent en causer

13 janvier 2017, 20:41

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CAN-2017 - Cameroun: les absents ont toujours tort et peuvent en causer

Une conférence de presse qui commence trop tard à son goût, et puis surtout cette flopée de joueurs qui lui ont fait faux bond... Le sélectionneur belge du Cameroun Hugo Broos a le visage fermé vendredi, à la veille du premier match de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN-2017).

«Nous sommes très contents d'être là. L'équipe est prête. Ce ne sont que des paroles et avec des paroles on ne gagne pas les matches», embraye tout de même Hugo Broos son tour venu devant la presse dans le stade de Libreville, théâtre du match de samedi contre le Burkina Faso.

Ces éléments de langage ne résistent pas à la première question sur ces absents qui risquent de faire du tort à l'équipe. Pas moins de sept Lions indomptables sur 23 ont préféré rester dans leur tanière en Europe, dont Joël Matip (Liverpool) et Eric Choupo-Moting (Schalke 04).

«Il y a des absents qui auraient pu relever le niveau de l'équipe. C'est leur décision et leur responsabilité», soupire le Belge, qui a tout particulièrement du mal à comprendre la décision de Choupo-Moting.

«Il a dénoncé sa convocation deux jours avant le rassemblement. Quelles sont les vraies raisons ? Le capitanat ? Si c'est une raison pour ne pas venir jouer avec son pays, je trouve cela un peu triste». Comme les absents ont toujours tort, le brassard ira entourer le biceps de Benjamin Moukandjo (Lorient).

«Joueurs sous pression des clubs»

Dans ce groupe A à portée de main (avec aussi la Guinée-Bissau et le Gabon), Broos se fait une raison: «Les temps changent. Avant, certains joueurs étaient heureux de rejoindre la sélection du Cameroun. Maintenant, certains clubs mettent leurs joueurs sous pression. Ceux en fin de contrat préfèrent rester en Europe pour négocier en position de force».

En français et en anglais, le coach repose la question du calendrier: «Je pense qu'il faut jouer la CAN à un autre moment de l'année. Elle ne vient pas au bon moment». Entre le mercato d'hiver et les matches à élimination directe de la Ligue des champions, les joueurs africains ont souvent d'autres soucis en tête que la défense du maillot et du drapeau.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Broos en profite pour faire baisser la moyenne d'âge: «L'équipe est fort rajeunie. Dans deux ans c'est la Coupe du monde. On doit préparer l'avenir».

La preuve par l'exemple: le gardien Fabrice Ondoa s'est doucement imposé dans les buts en poussant vers le banc de touche son aîné Carlos Kameni, alors qu'il n'est pas forcément titulaire dans son club (FC Séville).

«Même si Ondoa ne joue pas (en club), il fait des grands matches en sélection. Je n'ai aucune raison de changer», commente Broos.

Même discours de la part du capitaine Moukandjo: «Il ne faut pas s'attarder quand les meilleurs ne sont pas disponibles. On ne va pas regarder ceux qui ne sont pas là. Ils ont fait le choix de ne pas venir. Cela peut s'expliquer ou pas». Et ça peut handicaper pour la suite ?