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Albion: Viraj Ramharai invite les Mauriciens à découvrir le «self survival»

13 janvier 2017, 09:59

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Albion: Viraj Ramharai invite les Mauriciens à découvrir le «self survival»

Cette année, il a atteint l’objectif de zéro noyade dans le lagon de Tamarin. Cependant le sauveteur et fondateur de la Surf Lifesaving Association Mauritius (SLAM), Viraj Ramharai, déplore qu’il y ait eu autant de décès par noyade en ce début de 2017. Il propose un plan d’action axé sur la formation et la prévention pour la région.

«Une bonne partie des récentes victimes de noyade ont perdu la vie parce qu’elles ne connaissaient pas les gestes de base à accomplir pour être sauvées en mer», constate Viraj Ramharai. Ayant longtemps suivi le dossier, il regrette que de nombreux Mauriciens ne sachent pas nager. Il a d’ailleurs lancé une enquête pour se faire une idée des aptitudes des Mauriciens à pratiquer la natation.

Son enquête est basée sur un questionnaire à choix multiples que les participants peuvent remplir en ligne. «L’étude est encore en cours, mais déjà avec l’échantillon que j’ai, il y a 33 % qui disent savoir nager. Cependant, de ce nombre, certains ne peuvent pas parcourir 25 mètres à la nage», confie-t-il. Et de revenir sur la réaction des gens en cas d’urgence en mer. «Beaucoup paniquent et certaines personnes, même si elles savent nager, perdent tous leurs moyens dans ces moments-là», dit-il. C’est pour cette raison que la SLAM propose des cours de «self survival» en mer dès ce week-end.

«Apran sap to prop lavi dan la mer.» C’est l’intitulé de ces sessions qui se tiendront tous les dimanches sur la plage publique d’Albion. Selon le fondateur de la SLAM, une personne doit savoir comment réagir en cas de crampe, ou si elle se fait piquer par un poisson. «Ce ne sont pas des cours de natation, mais bien des gestes de base. Nous allons aussi sensibiliser les personnes qui participent à nos ateliers sur l’alcool et ce qu’il se passe lorsqu’elles en consomment avant d’aller nager», dit Viraj Ramharai.

Le sauveteur revient aussi sur le projet Waterwise 400 lancé en février de l’année dernière à Tamarin qui a permis de former des dizaines de jeunes de 13 à 20 ans en matière de sécurité en mer. En retour, les participants avaient pour mission d’informer et de sensibiliser la communauté sur les précautions à prendre et les dangers dans le lagon. «Ils ont été plus actifs sur le terrain avant chaque fête quand il y a une grande affluence à Tamarin et les résultats sont appréciables. Pas un seul cas de noyade entre le 6 janvier 2016 et l’année 2017», confie celui qui a été l’instigateur de ce projet.

Viraj Ramharai, qui est aussi un sauveteur reconnu internationalement, revient sur un élément capital pour sauver des vies : «Il faut que sauveteurs, gardes-côtes et services médicaux travaillent ensemble. Sans ce trio, le temps de réaction est trop lent», soutient-il. Selon lui, si les plages de l’île disposaient d’un service médical en plus d’un sauveteur et le service de la National Coast Guard, il n’y aurait pas eu autant de noyades à Maurice. En attendant, il croit que la prévention reste la meilleure précaution à prendre.