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Venezuela : un député de l'opposition arrêté avec armes et explosifs

12 janvier 2017, 20:29

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Venezuela : un député de l'opposition arrêté avec armes et explosifs

Un député vénézuélien de l'opposition a été arrêté en possession d'armes et d'explosifs par le «commando anti-coup d'Etat» récemment mis en place par le président socialiste Nicolas Maduro, dont le pays fait face à une crise politique et économique.

Gilber Caro, député suppléant, «a été arrêté en flagrant délit (...) avec un fusil automatique léger, un chargeur contenant 20 cartouches et un minuteur avec trois barres d'explosif de type C-4», a annoncé mercredi soir le nouveau vice-président Tareck El Aissami, un chaviste radical (du nom de l'ex-chef de l'Etat Hugo Chavez).

Ce représentant du parti Voluntad Popular, l'aile dure de l'opposition, incarnée par Leopoldo Lopez, une des figures de l'antichavisme emprisonnée depuis bientôt trois ans, se serait en outre réuni avec d'autres personnes pour organiser des actions violentes, selon M. El Aissami.

Le nouveau président du parlement Julio Borges, issu de la coalition d'opposition de la MUD (Table pour l'unité démocratique, centre droit), a qualifié cette arrestation d'«inacceptable» et appelé au respect de l'immunité parlementaire. 

Lilian Tintori, l'épouse de l'opposant Leopoldo Lopez, a dénoncé sur Twitter un «enlèvement» de la part du vice-président.

Par ailleurs, la liberté conditionnelle du général Raul Isaias Baduel, un ancien ministre de la Défense du défunt président Hugo Chavez devenu critique, a été révoquée, a annoncé son fils jeudi. 

M. Baduel, libéré en août 2015 après avoir purgé plus de six ans de prison pour corruption, est donc retourné derrière les barreaux. 

Il avait dirigé en avril 2002 l'opération qui avait permis le retour au pouvoir du président Chavez (1999-2013), brièvement renversé par un coup d'Etat.

Toutefois, l'ancien militaire, à la tête de l'armée entre 2004 et 2006, est devenu un critique féroce du chavisme, jusqu'à son arrestation pour corruption, une accusation souvent retenue contre les opposants au pouvoir en place.

Il est considéré comme un «prisonnier politique» par l'opposition, qui évalue leur nombre au Venezuela à plus d'une centaine.