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Triathlon: l’année bénie d’Ernest, triathlète d’avenir

30 décembre 2016, 11:55

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Triathlon: l’année bénie d’Ernest, triathlète d’avenir

S’il y a bien une personne qui a marqué le triathlon cette année, c’est bien lui. Il a tout gagné, ou presque, en 2016. Champion de duathlon et de triathlon, ce jeune de 19 ans a tout pour faire une grande carrière dans cette discipline.

La première fois qu’on a entendu parler de lui, c’était en 2013. Grégory Ernest, alors âgé de 16 ans, s’était inscrit en triathlon pour réaliser les minima (dans la catégorie Youth) pour les Championnats d’Afrique à Agadir. En mars de cette année, il avait alors franchi la ligne d’arrivée, au Maroc, derrière Timothée Hugnin et Mathias Mongelard. Il y montera sur la troisième place du podium, quelque peu déçu de n’avoir pu faire mieux. Pour rappel, c’est Mathias Mongelard qui avait remporté l’or, devançant alors ses compatriotes Hugnin et Ernest.

Exactement une année plus tard, à East London, Afrique du Sud, où se déroulait la course de sélection pour les Jeux olympiques de la Jeunesse, il avait pris la 9e place. À Sharm El-Sheik, Égypte, en mai 2015, il n’avait guère brillé non plus aux Championnats d’Afrique. Mais les choses ont été différentes cette année. Certes, il a raté de peu le podium (49 secondes) aux Championnats d’Afrique juniors à Bloemfontein, Afrique du Sud, terminant alors à la 6e place. Mais sur le plan local, le triathlète du CSSC a tout simplement été impérial.

En principe, Grégory Ernest est un pur amateur de triathlon. Mais cette année, il a voulu s’investir davantage dans le duathlon. Dominant totalement la saison, il a été logiquement sacré champion en octobre dans l’enceinte du CSSC. Et ce, devant Jason Minerve, champion en titre, et Laurent L’Entêté. Les championnats de triathlon lui ont également été favorables, au Morne. Nous n’oublierons pas d’ajouter que le triathlète y avait remporté le petit Indian Ocean Triathlon (IOT) début novembre.

Alors, qu’est-ce qui a changé chez Grégory Ernest pour qu’il rafle tout cette année ? Le jeune champion a tout d’abord «gagné en maturité», souligne Erwan Layec, son coach de natation au CNQB. Ajoutons à cela que le triathlète a même eu le bronze au 400m nage libre aux récents championnats d’été de natation, à Pavillon. On dit que le triathlon se perd en natation. C’est le contraire qui s’est passé pour Grégory Ernest cette année. Très souvent, le sociétaire du CSSC est sorti le premier de l’eau ou en même temps que ses adversaires. Pour ce qui est du vélo, il a bénéficié des conseils de David Bardi, également coach de Fabienne St-Louis, pour s’entraîner. Enfin, Mike Félicité, ancien athlète de fond, reconverti en entraîneur, l’a minutieusement préparé pour la course à pied. Ce dernier s’est dit surpris des progrès qu’accomplissait son protégé à l’entraînement. Et effectivement, il n’y avait qu’à voir l’aisance avec laquelle Grégory Ernest courait durant les compétitions pour comprendre que le triathlète a une approche plus «professionnelle» de ce sport.

Le triathlète quittera Maurice pour des études l’an prochain. Il devrait malgré tout continuer ses entraînements et se maintenir au plus haut niveau.

Le seul bémol, cette année, aura été sa contreperformance au Maroc le 17 décembre dernier lors d’une ATU Cup. Ayant fait une chute à vélo dans le 1er lap de la course, il s’est blessé à la jambe gauche. Et avec un vélo endommagé, il n’a pu terminer que 20e à Dakhla en 1h12.04.

Mais Grégory Ernest reste positif : gagner les Championnats d’Afrique si possible l’an prochain reste son principal objectif.

Sortie de la zone de transition, pour la partie liée au cyclisme, en duathlon.

 

Les entraînements en piscine ont contribué aux progrès du triathlète en natation.

 

La course à pied a été le point fort de Grégory Ernest cette année.