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Un des chefs du groupe islamiste Abou Sayyaf abattu par la police malaisienne

10 décembre 2016, 16:33

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Un des chefs du groupe islamiste Abou Sayyaf abattu par la police malaisienne

Les forces de sécurité malaisiennes ont abattu un des chefs du groupe islamiste philippin Abou Sayyaf lors d'une fusillade au large de Borneo, a annoncé samedi l'armée philippine.

Abraham Hamid est accusé d'enlèvements d'étrangers l'an dernier dans une station balnéaire philippine, dont deux avaient été par la suite décapités.

«La mort de Hamid est un sérieux revers» pour le groupe Abou Sayyaf qui perd ainsi «de sa capacité à enlever à nouveau des victimes à l'avenir», s'est félicité un porte-parole militaire, le major Filemon Tan. 

Deux autres membres du groupe islamiste ont été tués lors de la fusillade, a-t-il ajouté. Deux autres ont été arrêtés, selon lui.

En 2015, le groupe Abou Sayyaf avait décapité deux otages canadiens après avoir réclamé en vain une rançon de plusieurs millions de dollars. Il avait relâché deux autres otages, un Norvégien et un Philippin, après un versement présumé d'argent.

Le groupe islamiste est aussi soupçonné d'implication dans l'enlèvement en avril de quatre marins indonésiens.

Sur son blog, le Premier ministre malaisien, Najib Razak, a félicité ses forces de sécurité, soulignant que Kuala Lumpur et Manille allaient continuer à coopérer dans la lutte contre les enlèvements.

Le groupe Abou Sayyaf est une ramification extrémiste de l'insurrection séparatiste musulmane qui a fait plus de 100.000 morts depuis les années 1970 dans le sud des Philippines, pays d'Asie du Sud-Est composé à très grande majorité de catholiques fervents.

Considéré comme une organisation terroriste par Washington, il a été fondé au début des années 1990 avec des financements du réseau Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden.

Ces dernières années, ses cadres ont prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) mais des analystes considèrent qu'il s'intéresse plus à l'argent qu'à des considérations idéologiques.