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Floyd Landis, cyclisme, dopage et cannabis

10 décembre 2016, 14:33

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Floyd Landis, cyclisme, dopage et cannabis

Cycliste, dopé et désormais vendeur de marijuana: l'Américain Floyd Landis, vainqueur déclassé du Tour de France 2006, a trouvé un second souffle en commercialisant des produits issus du cannabis chez lui, dans le Colorado, raconte samedi L'Equipe Magazine.

«Oui, je sais, le raccourci est facile: après la dope, la drogue», admet celui dont les confessions à l'Agence américaine antidopage (Usada) en 2010 ont contribué à faire tomber son ancien coéquipier et leader chez US Postal, Lance Armstrong.

Il n'est pas sans jouer, lui-même, sur ce «raccourci», posant avec un t-shirt au nom de sa marque, Floyd's of Leadville (la petite ville de 2.700 habitants où est installée sa boutique), barré d'un arc-en-ciel qui rappelle celui qu'arborent les champions du monde de cyclisme.

«J'ai environ 25 sortes de produits dans ma gamme», vante Landis, 41 ans. «De l'huile pour la vape, des cartouches, des lotions, des patches»...

L'ancien paria des pelotons, tombé six jours après sa victoire dans le Tour pour un contrôle positif à la testostérone, a fait de son histoire son meilleur argument de vente.

Dépressif, accro au cocktail alcool et médicaments, il assure avoir trouvé son salut dans la marijuana, autorisée à usage médical depuis 2009 dans l'Etat américain du Colorado et depuis 2014 à usage récréatif.

«Elle m'aidait à dormir. Et puis on m'avait opéré de la hanche en 2006, après le Tour. Je prenais des antalgiques, des tas de saloperies. Le cannabis les a remplacés. Vous savez, il y a plein de raisons de l'utiliser. Il vous permet de dormir, de mieux supporter les douleurs, d'être un peu plus heureux...»

Le business florissant du cannabis aux Etats-Unis a aussi pour vertu d'arrondir les fins de mois: «Ici, il y a environ 3.500 pots à 2.000 dollars pièce. Faites le compte», lance Landis, depuis la plantation dans laquelle il se fournit.

De son ancien métier, il a tout abandonné, ou presque. «J'ai tout donné, vélos, maillots. Ah non, j'ai trois Maillots jaunes quelque part chez moi. Mais ce sont ceux de Lance (Armstrong) avec ‘Thank you’ écrit dessus. Je pense qu'il n'est pas près de m'en redonner, il faut que je les garde», plaisante-il.

Dans cet entretien, l'ancien coureur ne fait pas mention de ce qui faisait sa particularité au sein du peloton du temps de sa splendeur: ses croyances mennonites, un mouvement chrétien évangéliste.