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France - Paris SG: les contrats ne sont pas remplis

4 décembre 2016, 16:24

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France - Paris SG: les contrats ne sont pas remplis

 

En juin, avant de lancer un nouveau cycle, le président du Paris SG Nasser Al-Khelaïfi disait qu'il voulait un coach façonnant une équipe avec «beaucoup de motivation» et des joueurs qui «mangent le gazon»: il n'y avait ni l'un ni l'autre samedi lors de la déroute à Montpellier en Ligue 1 (3-0).

Où est le coach qui galvanise ?

«On a perdu ce match avant le match», a lâché le patron qatarien du PSG sur beIN Sports après avoir affiché sa mine des mauvais jours dans les travées de Montpellier (3-0, ce n'était plus arrivé depuis le 27 novembre 2011). 

Une phrase qui ressemble à celle prononcée dans cette fameuse interview de juin au Parisien qui préfigurait le départ de Laurent Blanc. 

Celui que tout le monde appelle simplement Nasser déclarait au sujet de l'élimination en Ligue des champions en quart de finale: «deux heures avant le match retour à Manchester, je savais qu'on allait perdre, je ne sentais pas les joueurs».

Une nouvelle fois, le boss du PSG n'a donc pas dû sentir ses joueurs avant le match de Montpellier. Unai Emery n'a donc pas su motiver ses troupes. Les conséquences de la défaite n'ont rien à voir avec l'échec contre City la saison passée. Mais ça fait tout de même désordre: Le PSG n'est pas leader avant de recevoir Nice dimanche prochain au Parc des Princes pour un match clé de la saison.  

Où est le maître tacticien ?

Sans en avoir l'air, et de manière diplomatique, Nasser a parlé après le match de Montpellier des choix tactiques inopérants d'Emery: «Aujourd'hui, il y a un changement, c'était la première fois qu'il y avait ces trois milieux ensemble (Nkunku, Krychowiak, Matuidi), mais ce n'est pas une excuse».

Là encore, on trouve un écho avec la fameuse interview de juin quand Nasser soulignait que Laurent Blanc avait «pris ses responsabilités» avec une défense à trois inédite en quart de finale retour de la C1, qui allait s'avérer pénalisante.

Un match à l'extérieur était-il vraiment le meilleur moment pour offrir à Christopher Nkunku, 19 ans, son premier match de la saison et le 6e match de sa très jeune carrière en L1 ? Le trio dont il faisait partie au milieu n'a pas fonctionné et a déjoué autant offensivement que défensivement. Edinson Cavani n'a touché que huit ballons en première période, soit moins que tout autre joueur selon les statistiques d'Opta.

Hatem Ben Arfa n'est entré qu'à la 57e minute quand le break était déjà fait. Il a eu un bon impact, mais il était trop tard. N'aurait-il pas fallu le titulariser au contraire et le faire sortir à l'heure de jeu ?

Où sont les joueurs qui «mangent le gazon» ?

En juin, Nasser dressait le portrait robot de l'équipe qu'il voulait dessiner après le départ de Zlatan Ibrahimovic. «Au début, on a eu besoin de joueurs pour développer notre image», comme «Ibra», détaillait le président du PSG, qui entendait donc «recruter des joueurs qui apporteront encore plus à l'équipe», qui «mangent le gazon, prêts à mourir pour le club et pour ce maillot».

Cet été, le PSG a donc engagé Ben Arfa, Jesé, Grzegorz Krychowiak et Thomas Meunier. Ce dernier a été laissé sur le banc à Montpellier. HBA est donc entré tardivement, tout comme Jesé (75e). Le problème s'appelle plutôt Grzegorz Krychowiak. Sur ses cinq titularisations (7 matches de L1 au total cette saison), deux correspondent à des défaites du PSG (contre Montpellier et Toulouse; il ne jouait pas lors de la 3e défaite en L1 contre Monaco). 

Il faut ajouter à cela que le Polonais de 26 ans est fautif sur un penalty concédé face à Arsenal en C1 (2-2). Emery qui l'avait coaché à Séville comptait sur lui pour remplacer un Thiago Motta vieillissant. Ce dernier, laissé en tribunes à Montpellier (et perplexe sur les images télé), doit se dire qu'il a encore des chances de jouer cette saison.