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Facettes cachées de... Nicholas Manbode: encore du chemin à faire pour changer les mentalités par rapport au VIH

4 décembre 2016, 16:36

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Facettes cachées de... Nicholas Manbode: encore du chemin à faire pour changer les mentalités par rapport au VIH

Il y a davantage de compréhension par rapport aux personnes séropositives mais l’approche humaine à l’hôpital dépend des jours et surtout du personnel. C’est ce que confie Nicholas Manbode, Outreach Team Leader de la Peer Unit à Collectif Urgence Toxida.

Comment les gens que vous croisez réagissent-ils depuis que vous avez révélé votre séropositivité ?

Avant même de l’annoncer publiquement, j’en avais déjà parlé autour de moi, les réactions extérieures, positives comme négatives, m’ont rendu plus fort pour continuer ma mission.

«J’invite tous les séropositifs à se diriger vers les centres de traitement.»

Être séropositif en 2016 à Maurice signifie-t-il être toujours sujet à des regards discriminatoires, à un traitement méprisant à l’hôpital, à des méchancetés de la part des gens ou, au contraire, les choses ont-elles changé ?

En 2016, il y a certes eu une prise de conscience mais hélas, nous avons encore du travail à faire. Dans le monde hospitalier, les réactions dépendent des personnes qui travaillent là où vous allez chercher un traitement. Nous avons réussi à faire en sorte que bon nombre de personnes comprennent que l’approche compte dans ce domaine comme dans tous les autres.

Au niveau de votre santé, tout est sous contrôle ?

Cela fait presque deux ans que je suis sous traitement et les derniers tests que j’ai effectués sont encourageants. J’invite tous les séropositifs à se diriger vers les centres de traitement.

Que faites-vous durant votre temps libre et les week-ends?

J’aime bien bricoler et regarder des séries télévisées. Et surtout m’occuper de mes chiens.

Parlez-nous de votre famille.

Cela fait trois ans que je vis en couple avec ma copine Sharon et j’ai un fils de 14 ans qui vit avec sa maman à l’étranger.

Cuisinez-vous ?

Ces derniers temps oui, vu que ma copine et moi avons emménagé ensemble avec «nos enfants», soit nos 17 chiens et nos quatre chats !

Gourmand ou gourmet ?

Les deux.

Pratiquez-vous du sport ?

Parfois oui.

Quels livres lisez-vous ?

Des livres axés sur les politiques des drogues, les avancées concernant le VIH dans le monde.

Écoutez-vous la radio ?

Au volant, le matin et à la maison.

Et la télévision ?

La télévision ne m’intéresse pas trop.

Quel type de musique écoutez-vous ?

Du seggæ, reggæ mais aussi des chansons qui m’ont accompagné durant mes années d’ado.

Votre idée du bonheur ?

Vivre dans un monde où tout le monde est égal.

Qu’auriez-vous souhaité réaliser avant de quitter ce monde ?

Mon souhait est de contribuer à l’élaboration d’un centre qui correspond à la génération actuelle, de même qu’aux plus âgés, qui soit non discriminatoire, qui offre un service ouvert à tout être humain et un moyen de réintégration sociale.