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Journée internationale des personnes handicapées: «Les employeurs disent qu’ils vont rappeler, mais c’est rarement le cas»

3 décembre 2016, 11:15

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Journée internationale des personnes handicapées: «Les employeurs disent qu’ils vont rappeler, mais c’est rarement le cas»

Autrement capable de vivre normalement. C’est ainsi qu’on pourrait décrire le parcours de Dean Leste, un jeune à mobilité réduite de 24 ans. Dans le cadre de la Journée internationale des personnes handicapées, commémorée chaque 3 décembre l’express l’a rencontré à son domicile à Saint-Pierre.

Le jeune homme revient de son travail qu’il exerce depuis peu dans une usine de textile. Si Dean Leste est reconnaissant d’avoir un emploi, il déplore un accès restreint au monde du travail pour une grande partie des autrement capables. «Les employeurs disent qu’ils vont rappeler, mais c’est rarement le cas.» Ainsi, dit-il, le gouvernement devrait mettre plus d’accent sur la création d’emplois adaptés pour ces personnes.

Depuis sa naissance, Dean Leste est atteint d’une paralysie au niveau de la jambe droite, l’empêchant de se déplacer correctement. Mais c’est à la suite d’une série d’opérations, censées l’aider à recouvrer l’usage de sa jambe paralysée, qu’il sera obligé d’utiliser des béquilles, vers l’âge de 16 ans. Pour sa mère, Fabiola Emilie, c’est sa dernière intervention qui lui a valu cette contrainte, l’attribuant à une erreur médicale.

Cette nouvelle difficulté sera une étape compliquée de sa vie, avoue Dean Leste. «Le regard de pitié des gens a été l’une des épreuves les plus difficiles», se remémore-t-il. Mais pas seulement. Il se rappelle d’une fois où, avec ses béquilles, il avait fait une chute dans un lieu de culte et que des personnes s’étaient mises à faire des commentaires déplacés.

Aujourd’hui, Dean Leste affirme s’être habitué à ses béquilles, précisant ne plus en être totalement dépendant pour se déplacer. «Si je suis plus confiant à présent, c’est grâce au soutien infaillible de ma famille et, surtout, celui de ma mère.» D’ajouter que le scoutisme a été un élément important dans le renforcement de son estime de soi.

Bien que Dean Leste soit autrement capable, il déclare que cela ne l’empêche pas de vivre normalement. Il affirme même qu’il essaie de faire un maximum de choses par lui-même. C’est d’ailleurs le conseil qu’il donne aux personnes qui, comme lui, sont en situation de handicap: faire preuve de courage en essayant au mieux de vivre normalement.

Même s’il est conscient de son incapacité physique, son rêve, toutefois, serait d’avoir son permis de conduire un jour.