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Le centre Parisot lancé par les travaillistes

21 novembre 2016, 15:57

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Le centre Parisot lancé par les travaillistes

Ils réclament tous deux la paternité du Parisot Municipal Multipurpose Complex, à Mesnil. Qui du Parti travailliste (PTr) ou du Mouvement socialiste mauricien a initié ce projet ? L’express a tenté d’y voir plus clair. D’autant que ce bâtiment est déjà au centre d’une polémique après que le Premier ministre par intérim Showkutally Soodhun a demandé qu’une banderole rouge installée vis-à-vis de cet emplacement soit enlevée lors de son inauguration samedi.

À St-Paul hier, Showkutally Soodhun, qui procédait à la pose de la première pierre de la salle d’œuvres de l’église St-Paul, Mesnil, n’en démord pas. Il affirme que ce projet a démarré un an après la prise de pouvoir de l’alliance Lepep. «Je me suis battu pour obtenir les finances et c’est en décembre 2015 que les travaux ont démarré», dit-il.

Sauf que dans la case Project undertaken du rapport de la mairie de Vacoas-Phoenix pour l’année 2014, on retrouve cet item : «Land from central government 3872 at Parisot Mesnil for construction of a multipurpose complex.» Le projet est évalué à Rs 14 millions. Et la pose de la première pierre a eu lieu le 3 octobre 2014, en présence du maire et du ministre du Logement et des terres d’alors, Renganaden Yetty et Abu Kasenally respectivement, ainsi que de l’ex-secrétaire parlementaire privé Patrick Assirvaden.

Le chantier du centre en juin 2015… [Photos: D’archives]

D’ailleurs, Patrick Assirvaden réfute les propos du Premier ministre par intérim. «Nous avons initié ce projet. Le contrat avait déjà été alloué avant qu’on ne perde les élections générales en 2014. L’appel d’offres avait déjà été publié.»

Sollicité par l’express, Renganaden Yetty confirme ces faits. «C’est Abu Kasenally qui nous a aidés à avoir ce terrain qui était privé. Le contrat avait déjà été alloué avant les élections municipales et le chantier avait déjà démarré.» D’expliquer que c’est à la suite de plusieurs demandes des habitants de Mesnil que le projet a été initié. Auparavant, il fallait louer un emplacement pour les loisirs.

En outre, Patrick Assirvaden, l’ancien ministre Cader Sayed Hossen et des partisans rouges se sont rendus à Mesnil le même jour. Le président du PTr indique que la police ne l’a pas encore contacté. «Showkutally Soodhun a encore le temps de se rattraper. Il doit présenter ses excuses à la population mais aussi à la police pour avoir usurpé ses pouvoirs en disant qu’il nous fera emprisonner.»


Procédure «normale»

<p><em>&laquo;C&rsquo;est normal qu&rsquo;un ministre présent à une fonction prenne contact avec le commissaire de police s&rsquo;il y a un incident.&raquo; </em>C&rsquo;est ce qu&rsquo;a déclaré Mario Nobin, hier, alors qu&rsquo;il se trouvait à la cathédrale St-James pour un hommage aux victimes d&rsquo;accidents de la route. D&rsquo;ajouter que des mesures de sécurité ont été prises et qu&rsquo;une enquête est en cours. Showkutally Soodhun a, lui, félicité la police. Celle-ci, soutient-il, travaille en toute liberté et indépendance.</p>

 

«Pas de pitié», dit Soodhun

<p>Le Premier ministre par intérim ne compte pas en rester là. <em>&laquo;Ils n&rsquo;ont pas le droit de protester à moins de 500 mètres d&rsquo;une fonction. C&rsquo;est une provocation. Je serai sans pitié et nous irons de l&rsquo;avant avec cette affaire. Personne n&rsquo;est au-dessus des lois.&raquo;</em> Le maire de la ville de Vacoas-Phoenix, Navin Ramsoondar, a, lui, fait une déposition à la police samedi soir.</p>