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Akash Doobraz: un talent promis à un bel avenir

19 novembre 2016, 11:39

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Akash Doobraz: un talent promis à un bel avenir

Sa silhouette athlétique et sa grande taille le révèlent tout de suite. Akash Doobraz pratique le volley-ball, un sport qui exige de telles caractéristiques. Même s’il ne possède pas une impressionnante musculature, le jeune homme dégage une certaine puissance. Mais au-delà de l’aspect physique, son talent fait déjà de lui, à 22 ans, une valeur sûre.

En peu de temps, Akash Doobraz a gravi les échelons pour s’imposer comme un des meilleurs volleyeurs de l’île. Il est initié à ce sport par son professeur d’éducation physique au collège Cosmopolitan qu’il fréquente. Le natif de Pointe-aux-Piments, localité du Nord de l’île, se voit bien vite confier le brassard de capitaine de l’équipe de son établissement et remporte deux années de suite le tournoi intercollèges. «La première fois, j’étais cadet et la seconde, junior», lance-t-il.

Son prof, qui entraîne l’équipe de Trou-aux-Biches évoluant en deuxième division, l’invite à s’y joindre. Akash y dispute la saison 2011 avant de recevoir une offre du Rivière-du-Rempart Star Knitwear qui évolue chez l’élite. Celui qui joue au poste de contreur central débute la saison 2012 sur le banc. Chose logique du fait que l’équipe compte dans ses rangs des joueurs confirmés tels que Gino Sophie, Bruno Anne, Allan Philippe ou encore Christopher Sophie pour ne citer qu’eux. Il faut aussi préciser qu’à cette époque, le Star Knitwear est aussi le challenger direct du champion en exercice, le Faucon Flacq Camp-Ithier VBC. Mais à mesure que la saison progresse, l’entraîneur Nassrullah Loolmahamode lui fait davantage confiance et Akash parvient à se frayer un chemin au sein du six de départ. L’équipe termine deuxième du championnat derrière Camp-Ithier, ce qui donne la possibilité à Akash de découvrir la Coupe des clubs champions de la Zone 7. C’est aussi le premier tournoi qu’il dispute en terre étrangère. Rivière-du- Rempart prend la quatrième place au final.

En 2013, Akash passe un nouveau palier en étant appelé pour la première fois en équipe nationale par le sélectionneur Melchior Miniopoo. Cela intervient à l’occasion du premier tour qualificatif des Championnats du monde face aux Seychelles au gymnase Pandit Sahadeo à Vacoas. Ce baptême du feu se solde par une amère défaite au tie-break.

Dans la foulée, notre interlocuteur est présélectionné pour les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) prévus en août 2015 à la Réunion. Juste avant cette échéance, il est retenu parmi les douze pour disputer le Championnat d’Afrique des nations en Égypte. Les rencontres face aux ogres africains, notamment la Tunisie et le Maroc, lui donnent une claire idée du haut niveau. «Ce tournoi m’a fait réaliser qu’il y a énormément de travail à accomplir pour atteindre un tel niveau.»

Akash Doobraz (à g.) aux côtés de Gilbert Alfred lors de la dernière manche de la ligue nationale de beach volley en février dernier.

Dans la foulée, le contreur central est sélectionné pour les JIOI et y vit les plus beaux moments de sa carrière. «Après deux participations infructueuses (NdlR : en 2007 à Madagascar et 2011 aux Seychelles), Maurice retrouvait le podium en battant les Maldives lors du match pour la médaille de bronze. J’ai ressenti une grande joie et beaucoup de fierté.»

Cette année, il a vécu un nouveau moment fort dans sa jeune carrière en devenant champion de Maurice pour la première fois avec l’équipe des Trou-aux-Biches Sharks qu’il a retrouvée en 2015. «En 2015, nous avons davantage compté sur les individualités qui composaient notre équipe mais cette année, il y avait un véritable esprit d’équipe. C’est ce collectif qui a fait la différence.»

Ce n’est pas uniquement dans le volley en salle qu’Akash enregistre de bons résultats mais aussi en beach volley. Si au départ, ce n’était que pour s’amuser avec ses amis, il se laissera tenter par la compétition en 2014. Bien lui en a pris puisque son association avec Gregory Maurer fonctionne bien et le duo remporte le titre de champion national chez les moins de 21 ans.

Au début de cette année, Gilbert Alfred lui propose de devenir son partenaire en vue des compétitions nationales seniors. Akash accepte et entame une série d’invincibilité. Le duo remporte les trois manches de la ligue nationale, la Republic Cup et conclut avec un sacre à la Coupe d’Afrique des nations de la Zone 7 à Madagascar.

«J’ai appris que le beach volley sera au programme des JIOI pour la première fois en 2019 à Maurice. Si jamais je dois choisir entre les deux, cela va être très dur», sourit-il.

Bien que très pris par ses entraînements, Akash ne néglige nullement ses études. Pleinement conscient que le sport ne nourrit pas son homme à Maurice, Akash a entamé des études supérieures en 2012. Il a débuté par un diplôme au Mauritius Institute of Education avant d’enchaîner avec un Bachelor in Education avec spécialisation en éducation physique et sportive (EPS) à l’Université de Maurice. Il complètera son diplôme l’an prochain et se lancera ensuite à la recherche d’un poste d’enseignant en EPS. «C’est un domaine qui m’a toujours plu», lâche-t-il.

Avant cela, il aura à coeur de conclure en beauté sa saison sportive 2016 avec les Trou-aux-Biches Sharks lors du Championnat des clubs de la Zone 7 (CCZ7) qui réunira les meilleures équipes de la région sur notre sol du 26 novembre au 3 décembre.


Gilbert Alfred :«Akash peut aspirer à une carrière à l’étranger»

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/gilbert-alfred.jpg" width="620" />
		<figcaption>Gilbert Alfred, capitaine de Trou-aux-Biches sharks et de la sélection nationale.</figcaption>
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<p><em>&laquo;Je viens de faire la connaissance d&rsquo;Akash il y a environ deux ans mais je me suis vite rendu compte qu&rsquo;il est doté d&rsquo;un gros potentiel et qu&rsquo;il est déterminé. Il doit continuer à persévérer, à travailler dur. Il pratique son sport et l&rsquo;étudie en même temps. Ce n&rsquo;est pas facile à gérer mais il est sérieux, il a du caractère. En un mot, il a tous les atouts pour réussir. En tant qu&rsquo;ancien, je veux passer le flambeau et je pense qu&rsquo;Akash est l&rsquo;un des rares qui pourraient recevoir ce flambeau. Mais il faut à tout prix qu&rsquo;il reste humble parce que s&rsquo;il prend la grosse tête, il va torpiller sa carrière. Il doit continuer à être à l&rsquo;écoute de ses aînés car cela lui permettra de progresser davantage. Sincèrement, je pense qu&rsquo;il peut aspirer à une carrière à l&rsquo;étranger et à l&rsquo;avenir inscrire son nom dans l&rsquo;histoire du volley-ball mauricien.&raquo;</em></p>