Publicité

Mansour-Rameshwar Gujadhur: le pourquoi du divorce

19 novembre 2016, 09:23

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Mansour-Rameshwar Gujadhur: le pourquoi du divorce

72 heures après la 50e victoire de la saison de l’écurie Rameshwar Gujadhur, une grave crise a frappé cet établissement. Crise qui a débouché sur le limogeage du jockey Mansour, qui a ramené pourtant 43 victoires pour le tandem Ramesh et Subiraj Gujadhur. Qu’est-ce qui a pu provoquer le divorce entre le duo le plus prolifique de la saison 2016 ? 

Mardi 15 novembre. L’entraînement, déjà très terne, tire à sa fin. Le jockey Mansour a l’air peu inquiet alors qu’il s’entretient avec Subiraj Gujadhur en attendant d’être convoqué par les commissaires. Rien, absolument rien, ne laisse apparaître un quelconque différend entre les deux hommes. 

Quelques minutes plus tard, Subiraj Gujadhur nous rejoint alors que nous sommes en compagnie d’Alain Perdrau. Sujet de conversa-tion : League Of Legends. Un alezan dont le départ est toujours resté en travers de la gorge d’Alain Perdrau. 

Quelques pas aux côtés de Subiraj Gujadhur, le temps pour lui de nous partager de ce qu’il pense de l’enquête sur la course de Chosen Dash. «Il n’y a rien. Il ne fallait pas rester derrière Soweto Slew. Sauf que Mansour, lui, a parlé de mors aux commissaires de peur qu’il se fasse sanc-tionner. Allons voir ce que cette enquête donnera.» 

Pendant ce temps, son jockey Mansour est à l’intérieur de la salle des commissaires où il répond d’une charge d’avoir intimidé Mount Fuji sur Tornado Man dans la 7e course. A la suite de l’enquête – au terme de laquelle une amende de Rs 25 000 lui est infligée – Mansour suggère aux commissaires d’avoir recours à d’autres films à l’avenir car celui du 75m ne donne pas exactement une idée de la marge qui sépare les chevaux. Il cite comme exemple Tornado Man et Mount Fuji. Selon lui, la marge au moment où Mount Fuji prend l’ouverture est plus conséquente que ce que le film tend à montrer. 

Enter, par la suite, Subiraj Gujadhur, suivi de son père Rameshwar. Très vite, le ton monte d’un cran. Les commissaires font état de la déclaration de Mansour, faite samedi, au sujet du mors qu’aurait dû porter Chosen Dash, mais que le cheval n’a finalement pas porté sur décision de Subiraj Gujadhur. Suffisant pour mettre le feu aux poudres.

Le texto de Mansour à Subiraj Gujadhur «Sorry Subs, I thought they were trying to get me.»

A la fin de l’enquête, Subiraj Gujadhur, rouge de colère, quitte la salle des commissaires. Il n’adresse pas la parole à Mansour, lequel sent venir quelque chose. Une poignée de minutes plus tard, Subiraj Gujadhur annonce à L’Express-Turf que Mansour est limogé. Sur le champ ! N’allez-vous pas revenir sur votre décision Monsieur Gujadhur ? “I’m telling you he is out!” Subiraj Gujadhur se trouve alors à son écurie.

Dans l’enceinte du MTC où se trouve le joc-key Mansour, le message est reçu. L’Express-Turf le voit en grande conversation, portable collé à l’oreille. Par la suite, il se dirige vers le Stewards’ Room. Pour savoir ce que la suite lui réserve au Champ de Mars en cette fin de saison. Trouver une nouvelle écurie ? Une des directives de la GRA le lui interdit ! Autant attendre l’appel au sujet de Moo-tahadee.

Mootahadee : la phrase assassine !

Dans l’entourage de Subiraj Gujadhur, non seulement c’est l’incompréhension suite à l’amende de Rs 50 000 infligée par les commissaires sous le Rule 47 (1) (h) «in that he failed to ensure that Chosen Dash was fitted with the bit requested by jockey Mansour, i.e. a normal snaffle, which would have been beneficial, in the opinion of the jockey, as it would have made the horse more controllable, also he failed to inform his jockey prior to the race that he had decided not to fit Chosen Dash with the requested bit but instead fitted it with the rubber ring bit, which, according to jockey Man-sour, was one of the contributing factors that made his mount hang during its previous races and in training», mais c’est aussi la colère. «La façon de faire du jockey dans cette enquête est inacceptable !», fait-on ressortir.

L’affaire Chosen Dash serait le sommet de l’ice-berg dans les relations entre le camp Subiraj Gujadhur et celui de Mansour.

Du reste, alors que les deux se trouvent sur le balcon lors d’une des interruptions de l’enquête sur Chosen Dash, Subiraj Gujadhur, visiblement agacé par la tournure des événements, ne peut s’empêcher de lancer une phrase assassine à son jockey au sujet d’une des courses de… Mootahadee. Nous nous tournons vers Mansour pour voir sa réaction, mais l’homme ne bronche pas. Ou fait semblant de ne rien entendre. Au même moment, Rameshwar Gujadhur demande à son fils de se calmer…

Cet incident, qui passe presque inaperçu, n’est pas anodin. Cette course de Mootahadee à laquelle fait référence Subiraj Gujadhur sans vraiment la nommer a laissé des séquelles…


Les chevaux de foo kune sur le départ ?

<p>Dans le sillage de l&rsquo;affaire Chosen Dash, de nouveaux éléments font surface du côté de l&rsquo;écurie Rameshwar Gujadhur. Des rumeurs font, en effet, état d&rsquo;un éventuel départ des chevaux appartenant aux Foo Kune. Interrogé, Subiraj Gujadhur répond que le sujet n&rsquo;a pas été abordé à l&rsquo;écurie. En tout cas, la façon dont Mansour a été viré mardi peut laisser penser qu&rsquo;il y aurait des retombées au sein de cette écurie. Affaire à suivre.</p>

 

 

Le cas Chosen Dash: une question de mors

“I was not able to bring my horse back because they did not put the bit (NdlR : normal snaffle) I requested. I asked to change the bit after his last race. He worked with the ‘normal snaffle’ during the week and I found that he was more controllable and was hanging less. I was surprised when I got to the stalls that they did not put the bit I asked for.” C’est cette déclaration aux commissaires qui a conduit à une enquête mardi.

D’emblée, Subiraj Gujadhur a affirmé qu’il ne comprenait pas pourquoi il avait été convoqué par les commissaires car Chosen Dash portait le même mors (rubber bit) que lors de ses deux dernières sorties victorieuses. “I’m really stunned. Am I getting done for being consistent here ?” Il devait aussi ajouter que Donavan Mansour pouvait avoir un avis, mais en tant qu’entraîneur, c’est à lui que revient le dernier mot pour ce qui est des harnachements à être utilisés sur ses chevaux.

Visiblement très irrité par la situation, Subiraj Gujadhur est monté d’un ton à un moment en affirmant que Mansour n’était pas dieu et qu’il n’était pas obligé de suivre toutes ses recommandations à la lettre. “My jockey says anything and I should accept it? My jockey is not god! I can’t do everything what he says.”

L’assistant-entraîneur a, par ailleurs, affirmé que peu importe le mors utilisé, c’est la tactique de The Tripster sur la partie initiale qui a fait perdre son cheval. “Whatever bit you use, if a sprinter is chased by another horse, he will automatically run away. If I got beaten by 10 L after changing gears, fine! But in this case my horse was beaten only in the last 10m after being chased by The Tripster whilst he was wearing the same bit with which he won on his last two outings. I lost because of The Tripster not because of the equipment. I beg to disagree with my jockey.”