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GP du Brésil: Hamilton émerge du chaos, grande finale à Abou Dhabi

14 novembre 2016, 08:04

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GP du Brésil: Hamilton émerge du chaos, grande finale à Abou Dhabi

 

Lewis Hamilton (Mercedes) a maintenu le suspense de cette saison de Formule 1 hors normes en s’imposant dimanche dans un Grand Prix du Brésil chaotique: revenu à 12 points de son coéquipier Nico Rosberg, arrivé 2e, le titre se jouera donc lors de la dernière manche.

Rosberg devra absolument finir sur le podium à Abou Dhabi le 27 novembre, si Hamilton gagne encore, pour remporter son premier titre de champion du monde et rejoindre dans les annales de la F1 son père Keke, un Finlandais moustachu sacré en 1982.

Hamilton, vainqueur pour la première fois à Interlagos après être parti en pole position, a dominé cette course fortement perturbée par la pluie, arrêtée deux fois, pendant 30 minutes puis 20 minutes, et marquée par une série de sorties de piste sans conséquences pour les pilotes.

«Cela a toujours été mon rêve de gagner ici, depuis les premières fois que j’ai vu courir Ayrton Senna», a déclaré le Britannique sur le podium, à côté de Rosberg et du prodige néerlandais Max Verstappen (Red Bull), superbe 3e de cette course à rallonge.

«Je suis en chasse», a-t-il ajouté. «Je vais faire mon maximum à Abou Dhabi, mais là, pour l’instant, je veux profiter de ce moment», a ajouté le triple champion du monde. Comme le regretté Ayrton, idole absolue des fans brésiliens, à qui il avait choisi de rendre hommage en portant un casque spécial, jaune et vert.

«C’était des conditions très difficiles (...) On était à la limite aujourd’hui, avec la pluie et les décisions», à souligné Rosberg, bien heureux de terminer deuxième. Il a failli partir à la faute et a même occupé un moment la 3e place, derrière «Max la Menace».

Admiré et souvent critiqué pour son pilotage incisif, Verstappen est remonté de la 14e à la 3e place en effectuant une impressionnante remontée dans les 12 derniers tours, grâce un dernier changement de pneus au moment idéal.

«C’était une course folle !», a-t-il convenu, après avoir été chaudement félicité par son équipe à l’arrivée.

«C’est l’une des meilleures performance que j’ai jamais vues en F1», a lâché Christian Horner, le Team Principal de son écurie.

Haie d’honneur pour Massa

Le Mexicain Sergio Pérez (Force India), qui occupait la dernière marche du podium quasiment jusqu’à la fin, termine donc 4e. Grâce aussi à la 7e place de Nico Hülkenberg, l’écurie anglo-indienne se rapproche de son objectif: terminer 4e du championnat constructeurs, derrière les trois «top teams», intouchables, et devant Williams.

Dimanche, une pluie continue, dès le matin, a détrempé la piste du circuit d’Interlagos, long de 4,3 km, et animé la course de bout en bout. Le départ a d’abord été donné avec 10 minutes de retard, au ralenti, derrière la voiture de sécurité. Manquait déjà à l’appel le Français Romain Grosjean (Haas), victime d’une sortie de piste lors de son tour de reconnaissance pour aller se placer sur la 7e place de la grille de départ, un résultat inespéré de plus pour l’écurie américaine, débutante en F1.

Une fois le véritable départ donné au début du 8e tour, quand la voiture de sécurité s’est effacée devant les deux Mercedes de tête, le Suédois Marcus Ericsson (Sauber) a été victime d’un accident similaire, au 14e tour.

Puis, le Finlandais Kimi Räikkönen, dès la reprise, au début du 20e tour, a perdu le contrôle de sa monoplace et provoqué un drapeau rouge, synonyme de retour au stand afin d’évacuer les débris. On a frôlé le drame: à quelques centimètres près, le Français Esteban Ocon (Manor), qui arrivait lancé, sans visibilité, aurait pu le percuter.

La course a repris au 21e tour, au ralenti, en pneus pluie, derrière la voiture de sécurité, puis a de nouveau été interrompue, durant une vingtaine de minutes, à la fin du 28e tour, à cause de la météo. De quoi provoquer la colère du public, les pouces tournés vers le bas dans les tribunes.

Le dernier incident notable du jour a été l’oeuvre du héros local, le Brésilien Felipe Massa, qui disputait son dernier GP à domicile car il quittera la F1 dans 15 jours à Abou Dhabi. Il s’est fait piéger par la piste détrempée, au 49e des 71 tours prévus, sa Williams s’abîmant contre le rail de sécurité. Il est ensuite rentré au stand à pied, trempé et en pleurs, mais applaudi par les fans, les commissaires et une haie d’honneur de mécaniciens des autre équipes. C’était vraiment un GP mémorable, dans la ville natale d’Ayrton Senna.