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AVC ou accident vasculaire cérébrale : parlons-en !

9 novembre 2016, 13:43

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AVC ou accident vasculaire cérébrale : parlons-en !

Un accident vasculaire cérébral, communément appelé AVC ou attaque cérébral, est un trouble de la circulation sanguine affectant une région plus ou moins importante du cerveau. À l’origine de cette défaillance, une obstruction ou une rupture d’un vaisseau sanguin provocant par conséquent, la mort des cellules nerveuses. Celles-ci sont privées d’oxygène et des éléments nutritifs essentiels à leur bon fonctionnement.

Les conséquences des AVC sont très variables. En effet, plus de 50 % des personnes ayant une attaque cérébrale en ont gardé des séquelles. D’ailleurs, la gravité des séquelles va dépendre de la partie du cerveau atteinte. Les conséquences d’un AVC sont :

  • Troubles d’élocution et difficultés à écrire (aphasie)
  • Problèmes de mémoire
  • Paralysie du corps à des niveaux plus ou moins importants

À savoir que lorsqu’elles sont privées d’oxygène, les cellules nerveuses meurent et ne se régénèrent pas. Ainsi, plus la prise en charge d’un AVC est retardée, plus les séquelles risquent d’être graves. Cependant, le cerveau a une certaine capacité d’adaptation permettant aux cellules nerveuses saines de prendre le relais des cellules mortes.

 


Qu’est-ce qui provoque un AVC ?


Une des causes principales d’un AVC est la formation de plaques de lipides sur la paroi des vaisseaux sanguins, autrement dit, l’athérosclérose.

  • L’hypertension artérielle.
  • La présence d’un anévrisme (dilatation d'un vaisseau sanguin liée à une faiblesse de la paroi vasculaire).

Il faut savoir qu’il n’est pas toujours facile de découvrir la cause exacte d’un AVC. Cependant, il est essentiel de continuer à la rechercher afin de diminuer les risques de récidive.

Les types d’AVC

Il existe trois types d’AVC. Deux d’entre eux surviennent lorsqu’une artère cérébrale est bloquée (on parle d’accident ischémique) tandis que l’autre, qui représente la majorité des cas d’accident vasculaire cérébral, est causé par une hémorragie cérébrale (on parle alors d’accident hémorragique). Ainsi, les trois types d’AVC sont :

  • La thrombose cérébrale. Elle survient suite à la formation d’un caillot de sang dans une artère cérébrale, sur une plaque de lipides (athérosclérose).
  • L’embolie cérébrale. Il s’agit également de l’obstruction d’une artère cérébrale à la différence que le caillot à l’origine de cette obstruction a été transporté par la circulation sanguine. Dans beaucoup de cas, il provient du cœur ou de l’artère carotide (dans le cou).
  • L’hémorragie cérébrale. Ce type d’attaque cérébrale est la plus grave. La plupart du temps, elle est due à une hypertension de longue date. Toutefois, elle peut également être causée par la rupture d’une artère du cerveau, là où il y a anévrisme. 

Il arrive que l’obstruction d’une artère cérébrale soit temporaire et qu’elle disparaisse de façon naturelle, sans laisser de séquelles. Dans ces cas, on parle d’accident ischémique transitoire (AIT) ou de mini-AVC. Il n’y a pas de différence au niveau des symptômes, mais ces derniers disparaissent en moins d’une heure. Un mini-AVC n’est pas à prendre à la légère, car il peut être suivi d’une attaque cérébrale parfois plus grave dans les 48 heures qui suivent. Voilà pourquoi il est important de se tourner vers un médecin le plus tôt possible.

Les symptômes d’un accident vasculaire cérébral

Ne négligez pas les signes suivants lorsqu’ils apparaissent :

  • Mal de tête soudain et très douloureux accompagné parfois de vomissements.
  • Troubles visuels qui se manifestent par une permet subite de la vue ou une vision trouble dans un seul œil.
  • Troubles d’élocution ou difficulté à comprendre.
  • Troubles moteurs : engourdissement, perte de sensibilité ou paralysie du visage ou au niveau d’un bras, d’une jambe ou d’un côté du corps.
  • Étourdissements et perte d’équilibre.
  •  

Qui sont les personnes à risque ?

Les personnes souffrant de migraines.

  • Les personnes dont un proche a fait un AVC.
  • Les personnes atteintes d’apnée du sommeil. Ce phénomène peut provoquer une hausse de la pression sanguine et favoriser la formation de caillots de sang.
  • Les diabétiques, puisque le diabète est un facteur qui contribue à l’athérosclérose et réduit la capacité de l’organisme à dissoudre les caillots sanguins.
  • Les personnes ayant déjà eu un accident ischémique transitoire ou un accident vasculaire cérébral.
  • Les personnes qui ont un nombre élevé de globules rouges dans le sang.
  • Les personnes ayant un trouble cardiaque : anomalie d’une valve cardiaque, insuffisance cardiaque ou arythmie cardiaque ainsi que celles ayant récemment eu un infarctus du myocarde.

Quels sont les facteurs de risque ?

 

Les deux principaux facteurs :

  • L’hypertension artérielle : il s’agit du facteur de risque le plus important. En effet, la pression exercée par le sang sur la paroi des vaisseaux sanguins affaiblit ces derniers, y compris ceux situés dans le cerveau.
  • L’hypercholestérolémie : favorise l’athérosclérose et le durcissement des artères.

D’autres facteurs :

  • La prise excessive d’alcool ou de drogues dures comme la cocaïne
  • La sédentarité
  • L’obésité
  • La prise de contraceptifs par voie orale notamment chez les femmes à risque et ayant plus de 35 ans
  • L’obésité
  • Le stress chronique
  • Le tabagisme
  • Une mauvaise alimentation
  • L’hormonothérapie de remplacement au moment de la ménopause (cela augmente seulement légèrement le risque)

Quels traitements pour la prise en charge d’un AVC ?

N’oubliez surtout pas que l’accident vasculaire cérébral est une urgence médicale et qu’il requiert un traitement immédiat, tout comme la crise cardiaque. Les services d’urgence doivent être contactés au plus vite, et ce, même si les symptômes disparaissent après quelques minutes. D’ailleurs, plus la crise cérébrale est traitée rapidement, moins il y a de risques de garder des séquelles.

Le premier objectif est de réduire les dégâts au cerveau en rétablissant la circulation sanguine s’il s’agit d’un accident ischémique ou réduisant l’épanchement de sang s’il s’agit d’une hémorragie cérébrale.

Traitements médicamenteux

Si une artère est bloquée : plusieurs traitements sont possibles et vont dépendre de la situation. En cas d’obstruction, une enzyme du sang appelée activateur tissulaire du plasminogène permet de dissoudre les caillots. Grâce à cette enzyme, l’élimination de l’obstruction est rapide. Et dans les heures qui suivent, d’autres traitements anti-coagulants ou anti-plaquettaires peuvent être administrés au patient. Et s’il y a hémorragie, le médecin administre des médicaments qui permettent de réduire la pression artérielle dans le but de limiter l’hémorragie et d’éviter que le saignement reprenne.

Il peut arriver que l’hémorragie provoque des crises d’épilepsie. Celles-ci sont alors traitées avec des médicaments de la classe des benzodiazépines.

Traitements chirurgicaux

Le recours à la chirurgie est nécessaire lorsqu’une artère est bloquée. Une fois que les artères concernées ont été repérées, le médecin peut proposer une des chirurgies suivantes :

  • Une endartériectomie de la carotide qui vise à « nettoyer » la paroi de la carotide atteinte d’athérosclérose.
  • Une angioplastie : un acte de chirurgie qui permet d'élargir une artère pour rétablir le flux sanguin vers le cœur.

En cas d’hémorragie, il est peut-être nécessaire de procéder à un acte chirurgical au cerveau pour retirer le sang qui a été accumulé. Si un anévrisme est découvert lors de la chirurgie, il est traité immédiatement afin qu’il ne provoque pas un autre AVC.

Rééducation

La rééducation est aussi un élément important des traitements envisagés pour permettre de rétablir les fonctions ayant pu être endommagées à cause de l’AVC. Malheureusement, les séquelles se font toujours ressentir après une attaque cérébrale. Il peut s’agir de séquelles motrices, sensitives, sensorielles ou cognitives et peut représenter un handicap pour les personnes au quotidien.

Comment prévenir un AVC ?

Le guide de prévention de l’accident vasculaire cérébral édité par l’American Heart Association en 2011 stipule que les personnes qui adoptent une bonne hygiène de vie réduisent de 80 % leur subir de subir un premier AVC.

Voici quelques mesures préventives de base

  • Diminuer le nombre de cigarettes fumées par jour, voire arrêter de fumer.
  • Faire des activités physiques régulières.
  • Respecter l’équilibre alimentaire.
  • Ne pas fumer en prenant des oestroprogestatifs (hormones, pilule contraceptive).
  • Éviter les traitements coagulants sanguins.
  • Prendre les mesures nécessaires pour traiter une hypertension artérielle.

Mesures pour prévenir les récidives

Il est important de prendre un médicament anticoagulant afin de prévenir les récidives. Les personnes ayant subi un mini-AVC ou un AVC provoqué par une thrombose ou une embolie cérébrale doivent prendre un médicament qui permet de réduire le risque de formation de caillot sanguin, et ce, quotidiennement.
 Une publication d' Objectif santé.mu