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Hippisme: premier cas de dopage à l’EPO à Maurice

3 novembre 2016, 20:30

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Hippisme: premier cas de dopage à l’EPO à Maurice

Incroyable mais vrai ! On parle plus de Gameloft que de Parachute Man, le vainqueur de la Coupe d’or, au Champ-de-Mars. Et pour cause, c’est la première fois qu’un pur-sang est testé positif au «Recombinant Human Erythropoietin» (EPO) sur le champ de courses mauricien. La confirmation du résultat fourni par Quantilab a été obtenue du Laboratoire des courses (LDC) hippiques de France.

Très souvent citée dans des cas de dopage dans le milieu sportif, surtout dans le cyclisme, l’EPO n’a jamais pu être dépistée dans le circuit hippique. Jusqu’à fin octobre de cette année lorsque Quantilab avertit le Mauritius Turf Club (MTC) d’un échantillon de sang suspect à base d’EPO sur plus d’une soixantaine passée au crible. Une semaine plus tard, le LDC de France confirme la présence de cette molécule dans l’échantillon A du cheval Gameloft.

Au MTC, l’opération ayant conduit au dépistage de l’EPO dans l’organisme du cheval Gameloft relève d’un travail méticuleux échelonné sur plusieurs mois. Le 19 octobre, date à laquelle une prise de sang avait été faite sur Gameloft alors que le cheval séjournait au centre Guy Desmarais à Floréal, plus d’une soixantaine de coursiers, de diverses écuries, avait été soumise à un exercice semblable.

Cette opération, au cours de laquelle les chevaux «out of competition» sont concernés, le MTC la mène de manière systématique depuis le début de la saison. Pourtant, celle-ci coûte une petite fortune et, selon les chiffres disponibles, presqu’un million de roupies a été déboursé depuis le début de la saison de courses cette année par le MTC pour s’assurer que les chevaux soient «drug free». «C’est un combat sans relâche», commente-t-on au MTC depuis l’éclatement de l’affaire Gameloft. Du côté de l’entourage du cheval, on préfère attendre le rapport de la contre-analyse qui est effectuée à Hong-Kong. L’entraîneur Shirish Narang, joint au téléphone mercredi 2 novembre, dit attendre ces résultats avant de commenter l’affaire.

Si l’utilisation de l’EPO, qui peut augmenter la performance d’un athlète de plus de 10 % selon une étude, a souvent noirci le monde du sport, dans le circuit des courses de chevaux c’est un cas extrêmement rare. Pour un spécialiste de la médecine, l’EPO, si elle peut améliorer la performance d’un cheval, peut également la faire chuter au plus bas dépendant de l’intervalle entre l’administration du produit et le jour de la course. L’EPO, disponible à Maurice dans les grands centres hospitaliers seulement, peut avoir aussi des effets néfastes sur la santé car, sous son influence, si l’effort est trop soutenu, cela risque de provoquer des défaillances cardiaques.