115 journalistes tués en 2015. Ce chiffre, qui se trouve dans le rapport de l’UNESCO fait froid dans le dos. Ce rapport a été publié mercredi 2 novembre, dans le cadre de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.

Au moins 827 journalistes ont été tués entre 2006 et 2015. Et 2015 est la deuxième année la plus meurtrière pour les journalistes pour cette décennie, toujours selon le rapport. Parmi ces meurtres, seulement une dizaine ont été élucidés à ce jour, bien que plusieurs pays cités par l’UNESCO œuvrent pour stopper le meurtre et la violence envers les journalistes.

Les Nations unies, qui ont consacré son rapport de 2016 à la sécurité des journalistes face aux meurtres au cours des dix dernières années, a déclaré qu'il ne couvrait pas «les nombreuses formes de violences subies par les journalistes, notamment les enlèvements, la détention arbitraire, la torture, l'intimidation et le harcèlement, que ce soit hors ligne et en ligne.»

Parmi les 213 journalistes tués entre 2014 et 2015, 78 ont été assassinés dans les États arabes, selon les chiffres de l'UNESCO, faisant du monde arabe la région la plus dangereuse pour les journalistes, en grande partie en raison des conflits en Syrie, en Irak, au Yémen et en Libye. Durant la même période, 51 journalistes ont été tués en Amérique latine et dans les Caraïbes, 34 en Asie, 27 en Afrique et 12 en Europe centrale et orientale.

Par ailleurs, près de la moitié des journalistes en ligne tués au cours des deux dernières années étaient des reporters web et des blogueurs couvrant le conflit en Syrie. Il y a eu une augmentation significative de la mort de journalistes pour les sites Web et la télévision en 2015, selon le rapport.