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Accident fatal: un Divali sous le signe de la souffrance pour les Thantanee

30 octobre 2016, 09:09

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Accident fatal: un Divali sous le signe de la souffrance pour les Thantanee

Sous une tente de fortune, des lamentations, des pleurs, des cris. Les Thantanee, encore sonnés, peinent à comprendre ce qui vient de se passer. Comment une telle chose a-t-elle pu se produire ? Comment Vennen Thantanee et sa maman Indira ont-ils péri si atrocement ?

Les guirlandes électriques installées à l’occasion de Divali prennent une allure sinistrement ironique. Elles se laissent aller au gré du vent. D’autres mouvements rythment cette veillée funèbre. Des chaises sont installées pour accueillir ceux qui viennent présenter leurs sympathies à la famille. Dans un coin, des tantes, des oncles, cousins et voisins. Des chuchotements. Indira et son fils unique ne sont plus de ce monde. «Sipozé pé feté la», lâche la sœur d’Indira, les larmes aux yeux. Li ti konn mont motosiklet pourtant…»

La moto de Vennen a dérapé alors qu’il était en route pour Grand-Baie. Il avait 25 ans, sa mère 49. Vennen habitait depuis quelque temps chez sa tante, à The Vale. «Li ti malad. So zorey ti infekté. Samem so mama ti al guet li laba», explique Suren Veerapen, le cousin d’Indira. Vennen ramenait sa mère à la maison, à Grand-Baie, lorsqu’il a perdu le contrôle de son deux-roues, à la hauteur de Sottise. La moto a heurté un manguier, un pylône électrique et des rochers avant de finir sa course sur un chantier en construction. Les deux passagers sont morts sur le coup.

Comment, pourquoi, Vennen a-t-il perdu le contrôle de sa moto ? Personne n’arrive à le comprendre. Cela fait trois ans qu’il en a fait l’acquisition et il n’avait jamais eu d’accident. Tout le monde s’accorde à dire qu’il était un pilote hors pair. «Il respectait scrupuleusement le code de la route», lâche son cousin.

«Zot tou ti kontan li»

Vennen et sa maman habitaient donc Grand-Baie. Mais, après une altercation avec un voisin, la cour avait ordonné au jeune homme de déménager, confie un proche. Une altercation qui a aussi valu à cet officier de la National Coast Guard d’être suspendu de ses fonctions. «Mé li pa ti enn garson violan. Zot tou ti kontan li par isi», précise son cousin. Indira allait souvent rendre visite à son fils, qui se faisait toujours un devoir de la raccompagner à la maison. La quadragénaire était séparée de son époux et faisait le ménage chez un employé d’ambassade pour subvenir à ses besoins. Hormis la moto, Vennen avait une autre passion: le football. Son coach, accablé, confie que le jeune homme était le meilleur élément de son équipe…

Les funérailles de Vennen et d’Indira auront lieu ce dimanche 30 octobre, à 12 h 30.