Publicité

Uruguay: un ex-détenu de Guantanamo arrête sa grève de la faim

23 octobre 2016, 09:57

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Uruguay: un ex-détenu de Guantanamo arrête sa grève de la faim

Jihad Diyab, un ex-détenu syrien de la prison militaire américaine de Guantanamo réfugié en Uruguay, a cessé sa grève de la faim commencée il y a plus de deux mois et va quitter le pays, a affirmé samedi l’association Vigilia, proche de M. Diyab.

«Il a reçu une proposition de se rendre dans un autre pays», qui n’a pas été précisé, a expliqué Vigilia, selon qui l’état de santé de l’ancien prisonnier s’est fortement détérioré depuis qu’il a cessé de s’alimenter.

Jihad Diyab, 45 ans, exigeait de quitter l’Uruguay où il vit depuis deux ans, pays qui l’a accueilli dans le cadre d’un accord avec les Etats-Unis, pour rejoindre sa famille dans un pays arabe.

Sa grève de la faim l’a fait tomber brièvement dans le coma mi-septembre, mais ne l’a pas empêché de reprendre immédiatement son mouvement de protestation.

«Après une grève de la faim de 68 jours, le combat de Jihad Diyab pour son droit à être réuni avec sa famille et être réinstallé a débouché sur une solution intermédiaire», raison pour laquelle il a «cessé sa grève de la faim», explique encore Vigilia. Et, bien que «sa situation familiale ne soit pas totalement réglée, c’est tout de même un grand pas».

M. Diyab voulait rejoindre sa famille en Turquie. Le gouvernement uruguayen voulait plutôt tenter de faire venir sa famille à Montevideo, mais l’intéressé considérait qu’il ne pourrait pas subvenir économiquement en Uruguay à leurs besoins.

Assigné à résidence, il avait quitté clandestinement le pays il y a plusieurs semaines, franchissant la frontière avec le Brésil en évitant les contrôles, avant d’être localisé fin juillet au Venezuela, où il avait été arrêté puis renvoyé à son point de départ le 30 août.

Jihad Diyab avait été transféré de Guantanamo vers l’Uruguay fin 2014 en même temps que cinq autres détenus, en vertu d’un accord entre les deux pays dans le cadre de la volonté du président américain Barack Obama de fermer cette prison.

Il reste une soixantaine de détenus à Guantanamo, prison militaire américaine ouverte à Cuba, après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, pour y regrouper les prisonniers de la «guerre contre le terrorisme» de l’ex-président américain George W. Bush.