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Rugby: les All Blacks de Steve Hansen définitivement dans l’histoire

22 octobre 2016, 17:32

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Rugby: les All Blacks de Steve Hansen définitivement dans l’histoire

 

Et de 18! Les Néo-Zélandais de Steve Hansen sont définitivement rentrés samedi dans l’histoire du rugby, en réalisant la plus longue série de victoires, preuve s’il en fallait encore une que ces All Blacks sont bien la meilleure équipe de tous les temps.

Doubles champions du monde 2011 et 2015, les Néo-Zélandais avaient refusé l’obstacle contre l’Australie sur la 18e marche, en concédant le nul en août 2014 (12-12).

Samedi, pas un seul grain de sable de Sydney n’est venu enrayer l’inarrêtable machine emmenée par le capitaine Kieran Read, successeur en 2016 de Richie McCaw.

Le cadre ne pouvait être plus beau que l’écrin de l’Eden Park d’Auckland, où les Blacks n’ont plus perdu depuis 1994 et un revers contre la France. Et avec un haka dans sa version la plus guerrière, le «Kapa o Pango», ils ont clairement signifié à leurs adversaire que cette victoire n’allait pas leur échapper.

«On mérite de battre ce record. On est très fier de nous. C’est vraiment une grande fierté pour nous ce soir», a commenté Read à la fin de la rencontre.

La résistance australienne aura toutefois été bien plus longue que prévu samedi, environ une heure. Pas mal pour une équipe balayée à deux reprises en Rugby Championship (42-8 à Sydney et 29-9 à Wellington).

Les Wallabies ont notamment eu l’occasion de revenir à égalité à la 46e minute, mais l’essai de Speight a été refusé pour une obstruction, détectée à la vidéo.

L’Australie, qui a manqué de réalisme en première période, a ainsi laissé passer sa chance et les Neo-Zélandais ont fait la différence en fin de rencontre, notamment grâce à Julian Savea auteur de ses 44e et 45e essais.

Objectif 'Mouflons'

L’exploit réalisé par la Nouvelle-Zélande prend d’autant plus d’ampleur qu’il a été réalisé à cheval sur deux générations. Et qu’ils ont réussi à banaliser des performances aussi incroyables que de passer 57 points aux Sud-Africains, comme ce fut le cas lors du dernier Rugby Championship, outrageusement dominé (près de 45 points d’inscrits de moyenne).

Après le deuxième sacre mondial consécutif, en 2015 en Angleterre après 2011 à domicile, les Blacks ont perdu de nombreux cadres, dont le capitaine McCaw, et son joueur de génie Dan Carter.

Mais les successeurs que sont Beauden Barrett et Read avaient été biberonnés à la victoire et ont parfaitement pris le relais.

«On va continuer de se préparer pour les prochaines échéances et regarder de l’avant», a annoncé le capitaine des Blacks, les yeux déjà rivés sur la tournée dans l’hémisphère nord en novembre.

Pour l’Irlande, l’Italie et la France, prochaines victimes annoncées des triples champions du monde (1987, 2011 et 2015), l’objectif sera double: battre ces Blacks et remettre leur compteur à zéro. S’ils n’y parviennent pas, la tâche reviendra alors aux Lions britanniques lors de leur tournée en juin et juillet en Nouvelle-Zélande.

D’ici là, la Nouvelle-Zélande pourra viser un autre record, absolu, détenu par… Chypre, vainqueur 24 fois de suite entre 2008 et 2014! Il faut dire que les «Mouflons» évoluent dans des divisions inférieures, à des années-lumière de la Coupe du monde et du Rugby Championship.

Si sur le terrain, la copie néo-zélandaise est parfaite depuis plus d’un an, en coulisses, la Fédération néo-zélandaise (NZR) a dû faire face à trois scandales, mêlant sexe et violences, affectant des joueurs en vue.

Le dernier en date concerne Aaron Smith, cadre des All Blacks qui a écopé d’un avertissement pour être allé avec une jeune femme aux toilettes d’un aéroport à Christchurch.

Non retenu face à l’Afrique du Sud, leur avant-dernier match, il s’est de lui-même mis à l’écart pour la rencontre face à l’Australie.