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Theresa May écarte les parallèles entre le traité Ceta et le Brexit

21 octobre 2016, 19:24

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Theresa May écarte les parallèles entre le traité Ceta et le Brexit

La Première ministre britannique Theresa May a écarté, vendredi, l'idée selon laquelle les difficultés actuelles du traité de libre-échange de l'UE avec le Canada (Ceta) était de mauvais augure pour l'accord que Londres devra conclure avec l'Union pour sceller le Brexit.

L'accord entre l'UE et le Canada, issu d'un processus qui a duré sept ans, devait être signé le 27 octobre en grande pompe à Bruxelles, mais se retrouve en suspens face à la résistance du parlement de Wallonie, région francophone du sud de la Belgique.

«Si l'UE ne réussit pas à conclure un traité avec le Canada, alors ce sera difficile avec la Grande-Bretagne», a averti le Premier ministre belge Charles Michel, à l'issue d'un sommet européen, où la question du Ceta s'est invitée en urgence.

Theresa May n'a pas encore fait part de son programme pour organiser la sortie de son pays de l'Union européenne, votée par référendum le 23 juin. Elle a toutefois laissé ouverte la possibilité que le Royaume-Uni quitte le marché unique au moment de son divorce avec l'Union, et que son adhésion soit remplacée par un nouvel accord commercial.

«Je crois qu'il est important que l'UE soit capable de signer cet accord commercial avec le Canada», a déclaré Mme May devant la presse à l'issue du sommet bruxellois, son baptême du feu après son investiture en juillet.

«Du point de vue du Royaume-Uni, nous ne cherchons pas à répliquer un modèle utilisé par un autre», a-t-elle précisé.

Elle a reconnu que de telles négociations «prendront du temps». «Il y aura des moments difficiles, cela nécessitera des compromis», a-t-elle prévenu, ajoutant qu'elle voulait s'assurer d'un «bon accord» pour son pays.

«Je suis optimiste sur ce sujet», a-t-elle affirmé.

La Première ministre, qui a succédé à David Cameron après le référendum de juin, devrait lancer d'ici fin mars la procédure de séparation, prévue pour durer au moins deux ans.

Le Royaume-Uni discute déjà de futures relations commerciales avec des pays tiers, a rappelé Theresa May. «Cela ne plombera pas l'agenda commercial de l'UE, ça n'entre même pas en concurrence. Nous continuerons d'aider l'UE à aboutir à ces importants accords commerciaux», a-t-elle assuré.