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Google ouvre sa première vitrine, prélude à une bataille de magasins avec Apple?

21 octobre 2016, 07:25

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Google ouvre sa première vitrine, prélude à une bataille de magasins avec Apple?

 

Ce n’est pas exactement un magasin, mais Google a quand même fait, jeudi, sa première incursion sur le terrain de la vente au public, en chair et en os, prélude possible à une bataille avec Apple dans un domaine où ce dernier excelle.

Google a ouvert, jeudi, dans le quartier très branché de Soho, à New York, son premier «showroom», un lieu de démonstration de ses nouveaux produits qui pourrait aider le géant de l’Internet à décider s’il souhaite, un jour, ouvrir des magasins et concurrencer sur ce terrain son grand rival californien.

Pour l’instant, une seule certitude : ce lieu de démonstration «sera ouvert jusqu’à la fin de l’année, et ce sera le seul ouvert par Google», a expliqué une porte-parole, Chrissy Persico.

A ce stade, «ce n’est pas un ballon d’essai, mais une extension de l’opération de lancement» du nouveau téléphone de Google, le Pixel, qui sort officiellement ce jeudi, a-t-elle ajouté. «On veut que les gens viennent et puissent faire l’expérience de nos produits».

Deux semaines après avoir dévoilé le premier smartphone «fait par Google», le géant de Mountain View a clairement mis les moyens pour attirer les consommateurs dans sa première vitrine new-yorkaise. Même si on ne peut rien acheter sur place et que le personnel se contente d’orienter les clients potentiels vers son site internet ou les opérateurs téléphoniques qui vendent ses téléphones.

Le design des 400 m2 d’exposition, qui permet de tester ses téléphones comme ses dernières innovations en matière d’intelligence artificielle (Google Home) et de réalité virtuelle (DreamView), est particulièrement soigné.

«Bataille de plates-formes»

Les clients tombent ainsi dès l’entrée sur un tableau géant fait de 400 carrés mobiles de couleurs vives censés incarner sa transition vers le «hardware». Le géant de l’internet a aussi sollicité un duo d’artistes de Brookyn, Faile, pour concevoir les coques de ses téléphones.

Les visiteurs à l’ouverture de ce premier «Google pop-up store» étaient peu nombreux, jeudi matin : une trentaine seulement, loin des foules qui ont accompagné parfois les ouvertures des magasins Apple, au nombre de huit rien qu’à New York et plus de 250 aux États-Unis.

Parmi eux, des fans de technologies impatients de manipuler de nouveaux gadgets, mais aussi des observateurs avertis de la bataille Google/Apple.

«Les technologies m’intéressent alors j’aime bien traîner dans ces magasins», explique Ravi Lakshmanan, étudiant à l’Université de Columbia. «Apple est un peu en retard en termes de domotique, où Google a l’avantage, mais pas sur le marketing... Il va y avoir une grande bataille de plates-formes et ça va être intéressant à regarder», dit-il.

Le verdict d’Ike McLaughlin est plus sévère pour Apple et illustre les doutes qui entourent l’avenir du groupe depuis la disparition en 2011 de son visionnaire dirigeant, Steve Jobs.

«J’oscille entre Apple et Google», dit cet étudiant en informatique à New York University. «Mais en ce moment, je suis dans le camp de Google (...) car Apple ne prend pas de risque, alors que Google innove vraiment dans le domaine de l’intelligence artificielle», dit-il.

Même si sa capitalisation boursière n’atteint plus les sommets de 2015, Apple reste néanmoins numéro un mondial. Et pour l’exercice clos fin septembre 2015, le groupe a dégagé un bénéfice net de 53 milliards de dollars, le double de ce qu’il était la dernière année du règne de Steve Jobs.