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Europa League: pour Mourinho, retour en grâce à confirmer face à Fenerbahce

19 octobre 2016, 23:40

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Europa League: pour Mourinho, retour en grâce à confirmer face à Fenerbahce

Loué en Angleterre pour ses qualités de tacticien, après le nul ramené de Liverpool en Championnat, l'entraîneur de Manchester United Jose Mourinho peut continuer à soigner sa cote de popularité en cas de succès face à Fenerbahçe jeudi (18h45 GMT), un match crucial pour la suite de l'Europa League.

Après un début de saison difficile, marqué par une série de trois défaites d'affilée et la gestion sensible du cas Wayne Rooney, José Mourinho a récolté une moisson de louanges à la suite de son nul face au flamboyant Liverpool de Jurgen Klopp, qu'il a su rendre muet (0-0).

ManU a parfois défendu à six, rendant muets des «Reds» pourtant très productifs offensivement, comme en témoignent ses victoires 4-3 contre Arsenal, 4-1 face à Leicester ou encore 5-1 contre Hull. Contre ManU, ils n'ont cadré que trois tirs lundi soir.

«United a fait exactement ce que voulait Mourinho», s'est ainsi réjoui son ancien capitaine, aujourd'hui consultant sur SkySports, Gary Neville. «Si vous êtes fans de Manchester United, il n'y a aucune raison de ne pas faire confiance à Mourinho. Cela ne sert à rien de se demander: +Va-t-il y arriver cette fois?+ Il a réussi partout où il est passé.»

Et la presse est d'accord: selon elle, le grand Mourinho est de retour. Le Daily Telegraph a évoqué un «vintage Mourinho» tandis que le Daily Mirror a salué un Mourinho plus intelligent que Jürgen Klopp. Le Portugais s'est d'ailleurs également signalé en conférence de presse, comme lors de ses passages à Chelsea, se gargarisant de ce que Liverpool «n'était pas la huitième merveille du monde».

Retour de Van Persie

Et si le football flamboyant des années Ferguson est encore loin, l'ancienne icône du «théâtre des rêves», Ryan Giggs, pense lui aussi que le spectacle n'est pour l'heure pas la priorité. «Il faut accepter ça pour le moment, a-t-il concédé. Il faut revenir au top. Nous avons eu 35% de possession (contre Liverpool). Avec Louis (Van Gaal), nous avions 65%, mais nous ne gagnions pas.»

La situation des Mancuniens, renforcés cet été à grands coups de millions d'euros (Paul Pogba, Eric Bailly, Henrikh Mkhitaryan, Zlatan Ibrahimovic...), n'est pourtant pas franchement reluisante sportivement. Les hommes de Mourinho sont 7e de Premier League, et comptent déjà une défaite en Europe League, face au Feyenoord Rotterdam (1-0).

Mais la performance défensive et tactique des «Red Devils» contre Liverpool a redonné des ailes aux supporters mancuniens. Au meilleur moment, car les hommes de Mourinho sont au pied du mur en C3. Ils n'ont pris que trois points, très péniblement face aux Ukrainiens du Zorya Lugansk à Old Trafford, avant la réception du leader Fenerbahçe. 

Mourinho pourrait profiter de ce match pour relancer les blessés Anthony Martial, Morgan Schneiderlin et Henrikh Mkhitaryan, tous de retour à l'entraînement mercredi. Il pourrait aussi bénéficier d'un petit avantage puisqu'un incident a perturbé la préparation des Turcs, obligés d'atterrir d'urgence à Budapest mercredi en raison d'un hublot fissuré à la suite d'une collision avec un oiseau!

Les Red Devils retrouveront en tout cas Robin van Persie, autre star de l'époque Ferguson, et auteur en 2013 du triplé face à Aston Villa qui avait permis à Manchester de remporter son dernier titre de champion d'Angleterre en date. 

Sa présence va-t-elle inspirer son ancienne formation? Il vaudrait mieux, car dès dimanche, ManU se déplace à Chelsea en championnat, avant de recevoir le voisin honni Manchester City, mercredi prochain en Coupe de la Ligue. Un sacré programme à bien négocier pour ne pas éteindre la «Mourinho-mania» renaissante.