Ginette Anodin vient d’être élue présidente de la plateforme Entreprendre au féminin océan Indien (EFOI). Elle est présente sur tous les fronts : entrepreneuriat, familial, paroissial. Le multitâche, ça la connaît.

Vous venez d’être élue présidente de la plateforme EFOI. Quelle est la durée de votre mandat et quelles seront vos priorités ?

EFOI Maurice vient effectivement de prendre la relève de la présidence régionale d’EFOI Madagascar, au cours du septième comité de pilotage tenu à Rodrigues et ce, pour une durée de deux ans. Les Comores ont pris la vice-présidence en la personne de Naila Abbas et Rodrigues, le secrétariat général représenté par Medgée Nanette. Cette rencontre a été rendue possible grâce au soutien de la Commission de l’océan Indien (COI) et du bureau de l’adjointe au Commissaire de Rodrigues. En tant que présidente régionale, mes priorités sont celles de la plateforme régionale et j’ai choisi comme thème Avec EFOI, changeons les vies. Les présidentes nationales et moi avons travaillé sur les priorités d’EFOI pour définir les grandes lignes d’un plan d’action régional. Celui-ci comprend des échanges techniques et commerciaux entre nos pays dans les secteurs agricoles, touristique, artisanal et des services et nous aurons à tout mettre en oeuvre pour les réaliser. Certaines plateformes travailleront à deux ou à trois sur un projet. Un de nos projets régionaux est l’organisation du Salon international ‘Made in Femmes’, projet qui impliquera toutes les plateformes.

Quels sont les défis de l’entreprise au féminin aujourd’hui ?

La création de l’entreprise elle-même. Ensuite, il faut trouver l’équilibre entre les obligations familiales et professionnelles. Et proposer des produits innovateurs pour faire face à la compétition. Sans compter qu’il faut prendre du temps de se former et de s’informer pour renforcer ses capacités.

Comment se porte Cosi Couette ?

Mon entreprise a connu quelques soucis ces derniers temps mais nous remontons la pente. Il y a actuellement une demande pour la couette et l’oreiller en duvet et plumettes de canard.

Que faites-vous durant votre temps libre et durant les week-ends ?

Je bricole, je sors, je réponds à des invitations, je vais à des concerts.

Parlez-nous de votre famille.

Je suis vraiment comblée et bien entourée ! J’ai six enfants, cinq garçons et une fille, neuf petits enfants pour le moment, soit cinq garçons et quatre filles ! Cela fait 20 ans que je suis veuve. Ce qui est merveilleux, c’est que ma famille est très soudée. Je suis très heureuse d’avoir de bons enfants qui travaillent dur pour réussir leur vie. Je peux toujours compter sur leur soutien indéfectible dans tout ce que j’entreprends. Certains d’entre eux ont d’ailleurs attrapé le virus entrepreneurial !

Cuisinez-vous?

Oui mais pas souvent. Sauf bien entendu quand la famille se rencontre !

Gourmand ou gourmet ?

Plutôt gourmet.

Un péché mignon ?

Du fromage français et du bon vin.

Pratiquez-vous du sport?

Moins maintenant. Je vais nager de temps en temps.

Quels livres lisez-vous?

En ce moment, je relis Guy Rozemont, le défenseur des plus démunis, par P. Mée Rivière.

Écoutez-vous la radio?

Oui, en conduisant.

Et la télévision ?

En soirée avant de me coucher, pour être au courant de l’actualité locale et internationale et pour me relaxer.

Quel type de musique écoutez-vous ?

Je n’ai pas de préférence. J’aime bien le jazz, les ségas engagés, le classique, en particulier Vivaldi et Bach.

Votre idée du bonheur?

C’est d’abord être en paix avec soi. C’est aussi prendre le temps de reconnaître les merveilles que la vie nous offre, les partager et rendre grâce à Dieu. J’ai reçu gratuitement, je donne gratuitement.

Qu’auriez-vous souhaité réaliser avant de quitter ce monde?

Je souhaite, avec le soutien constant de la COI et mes sœurs des îles, réussir ma mission de présidente régionale en renforçant les liens entre les plateformes des îles, pour la réalisation des projets contenus dans notre plan d’action 2016-2018, contribuant ainsi à leur autonomisation et leur épanouissement. De toute façon, le travail continuera parce que la relève est assurée dans tous les domaines où je me suis engagée.